Une bonne partie des espaces réservés pour les magasins et les gros œuvres ont été attribués en catimini aux élus communaux en ignorant superbement les cotisations payées par la communauté locale au moment de l’élaboration du premier plan d’aménagement dudit marché
On peut dire sans le risque de se tromper que ce serait un miracle qu’un citoyen ordinaire au Mali échappe au piège sans fin de la misère. Et pour cause, les autorités qui sont sensées protéger, former et encadrer la population pour qu’elle s’affranchisse du ghetto de la pauvreté sont les premières à l’entrainer dans le gouffre a fin de s’accaparer de leur bien. C’est le cas de la population de la cité des 501 logements sociaux de Yirimadjo. Pour mieux cerner le problème, il faut remonter aux 2007 ; 2008 et 2009. La plus part des ménages bénéficiaires d’un logement dans cette cité ont déménagé durant cette période. Mais, au moment du peuplement, les nouveaux arrivants ont été buttés à un problème de marché d’approvisionnement en produits aliments et les articles divers. Car, à cette période, le quartier comme ses deux prédécesseurs, 1008 et 320 logements sociaux étaient confrontés au même problème, certes à des degrés différents. Car, les 1008 logements, qui est l’aînée des 3 Cités avait déjà un marché, qui fonctionnait timidement. Les étales étaient achalandés par les légumes des maraichers de Sirakoro, une commune rurale voisine, relevant de la Sous-préfecture de Kalaban-koro. Les femmes des deux autres Cités s’y approvisionnaient. Mais, à la différence des 1008 et les 501 logements, les 320 n’ont pas d’espace réservé pour recevoir un équipement marchand. Les femmes de cette Cité sont donc obligées de s’approvisionner sur le marché des 1008 logements ou un petit marché installé au bord de la grande artère qui ceinture le quartier. Il faut noter que le marché des 1008 logements est devenu aujourd’hui un marché bien alimenté. Par contre celui des 501 logements peinent encore à prendre son envol à cause de l’opacité dans la gestion des espaces.
Pour revenir au début du peuplement du quartier, c’est la Communauté qui cotisa dans le but de constituer un fonds pour prendre en charge les frais de traçage du marché. C’était à l’initiative de l’Association pour le développement du quartier, dirigé par Ismaïla Théra, à la faveur d’une série de rencontres. La cotisation avait été fixée à 5000 Fcfa. En son temps, il avait été convenu entre les responsables de l’Association et les contributeurs, qu’après traçage, les personnes qui avaient payées contre un reçu seraient les premiers servis ensuite les autres. Il faut rappeler que la liste ouverte à l’intension des personnes intéressées avait mobilisé une grande partie de la population, notamment les femmes du quartier. Qui, faute d’espace avaient aménagé en face du goudron qui ceinture le quartier. Jusqu’à présent ce marché est encore tenu par les mêmes braves femmes, qui semblent être exclu de l’attribution. Car, demandé à une pauvre vendeuse de condiment d’acheter une place à 300 000 Fcfa, revient à lui dire qu’elle n’y a pas de place. Mais, passons dessus. Au fait le hic qui tilt est l’accaparement d’une brande partie des espaces par les Autorités municipales. A commencer par l’ancien maire, Souleymane Dagnon, son premier adjoint, Ténèman Koné, un cadre du MPR de Choguel K. Maïga. Celui-ci s’est non seulement servi, mais à contribuer à faire céder plusieurs espaces, à son frère, qui n’est autre que le général Lassine Koné. Cet officier général a fait bâtir un gros magasin, constitué par 4 petits magasins en face de la mosquée du quartier à l’entrée ouest du marché. Il en a fait un magasin avec des Bureaux ou habitation, selon l’usage, en haut. Toujours, certainement avec le soutien de son frère Ténèman Koné, le général acquis la propriété d’un autre espace, au milieu du marché. Cet endroit était destiné à recevoir une chambre froide. Pour probablement éviter de cristalliser les regards sur lui, il a cédé cet espace à Amadou Baba Sy, ancien ministre des mines sous la Transition dirigée par le président Diouncounda Traoré et ancien élu communal, sous les couleurs du CIND-FYT de Me Mountaga Tall. Celui-ci a laissé pousser deux gros chantiers dans ledit marché. Tous les deux devront recevoir des chambres froides afin d’alimenter le marché à poisson dudit marché. Selon des témoignages recueillis sur place, Dr Amadou Baba Sy aurait déboursé la coquette somme de 7 millions de Fcfa pour acquérir le terrain avec le général à la retraite. Comme pour dire le marché des 501 logements sociaux se construit par-dessus la tête de la population de ce quartier. Les pauvres femmes et leurs enfants qui ont coupés les mauvaises herbes de cet espace que l’Office Malien de l’Habitat leur a réservé pour en faire leur marché continuent de s’exposer au risque d’accident tous les jours devant le goudron à la recherche de leur pitance sans que cela n’offusque les élus de Sogoniko.
Comme si cela ne suffit pas, la Mairie a vendu presque la même surface à un autre. Comme Lassine Koné, cet autre acquéreur a réalisé un immeuble à un niveau. En bas, ce sont des magasins et en haut un logement pour une parente. Qui s’est permis de s’aménager une cours pour en faire un garage pour sa voiture. Pour ce faire, elle a érigé deux grands portails au bas de l’immeuble entre le sien et le mur arrière des voisins. Obstruant le passage d’une rue du marché. En dépit de la demande incessante des responsables du Quartier, l’occupante ou le vrai propriétaire de l’immeuble reste sourd(e). Selon le président de l’ADSL, Ismaïla Théra, les Autorités communales lui avaient enjoint de ne pas installer les portails. Mais, il est resté de marbre. N’est-ce pas étonnant de voir un citoyen braver l’autorité du Maire ? Il doit certainement être soutenu quelque part, par plus fort que lui. En tous les cas, la question taraude les esprits aux 501 logements sociaux. C’est dans ce cadre que des membres du Bureau de l’ADSL ont jugé utile d’associer la presse à ce combat. Qui est celui de la bataille contre, ce qu’on peut qualifier d’accaparement des équipements marchands par des Elus locaux. Ce qui peut s’apparenter à une forme de délinquance domaniale par les Elus.
Source
Source: Le Tjikan