A Saint-Petersburg où s’est déroulé le Deuxième Sommet Russie – Afrique le 27 juillet 2023, en présence de 17 chefs d’Etats, l’Afrique a réaffirmé son vœu d’un partenariat plus «sain».
Après Sotchi en 2019, c’est Saint Petersburg qui a accueilli le Deuxième Sommet Russie-Afrique en 2023. Pour le pays hôte, ce rendez-vous revêt une importance capitale et stratégique : l’approfondissement des relations entre Moscou et le continent africain, la réaffirmation d’une Russie entourée et non isolée du reste du monde.
Si les enjeux sont grands car à la fois politique, économique, sécuritaire… les attentes le sont aussi car les besoins de l’Afrique restent énormes. Mais le plus important est que les différents discours invitent d’une manière ou d’une autre les partenaires du continent à plus d’équité et de respect.
Ce sommet se tient à un moment critique pour l’Afrique de l’Ouest notamment, en proie à des agressions terroristes, à la mauvaise gouvernance au mépris et à la douleur des populations, aux coups d’Etat institutionnels et militaires.
Positionnement stratégique de la Russie en Afrique
L’autre enjeu diplomatique de ce sommet a été bien sûr la réaffirmation d’une Russie cherchant à consolider et développer ses alliances. Gageons que les résultats probants suivront les discours. En plus l’annonce par la Russie de fournir gratuitement 25 000 à 50 000 tonnes de céréales à des pays comme le Mali, la Somalie, le Burkina Faso, l’Afrique devrait espérer mieux. Le capitaine Traoré du Burkina Faso l’a compris : «Nous remercions la Russie de l’annonce des céréales. Mais les pays africains qui ne sont pas en guerre doivent tout faire pour assurer la sécurité alimentaire dans leurs pays avant le prochain sommet » a-t-il lancé. Des pays comme le Mali ou le Burkina Faso peuvent vivre de leur agriculture. Voilà un champ de partenariat à développer avec la Russie.
Ousmane Tangara
Le Challenger