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Coup d’Etat au Niger : Le dernier verrou de la France au Sahel serait-il tombé ?

La République du Niger, pays partenaire privilégié de la France dans le Sahel en proie à la violence djihadiste dans plusieurs parties de son territoire, est dirigé par un président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021, et qui aujourd’hui est dans des beaux draps. Victime d’une tentative de coup d’Etat malsain de la part d’une frange de l’armée, si Mohamed Bazoum venait à tomber ce serait un coup dur pour la France dans le sahel. 

Dans la soirée du mercredi 26 juillet 2023, les militaires ont affirmé avoir renversé le régime du président nigérien Mohamed Bazoum, dans une déclaration lue par l’un d’entre eux à la télévision nationale à Niamey, au nom d’un Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).

« Nous, forces de défense et de sécurité, réunis au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires…

Tout a commencé de façon si positive. Où les choses ont-elles mal tourné ? Pourquoi la France semble-t-elle aujourd’hui si impopulaire en Afrique ?

Ce coup de force n’arrange pas les affaires de France en Afrique, qui se gargarise d’augmenter l’aide au continent, de commencer à restituer les objets culturels volés pendant les guerres coloniales et va au-delà des liens intergouvernementaux habituels pour impliquer les jeunes générations et la société civile. Cependant, elle maintient les troupes françaises au Sahel pour lutter contre les militants djihadistes qui tuent tant de civils, de policiers et de soldats locaux et soutient le bloc régional de la CEDEAO, qui tente de défendre les politiques électorales contre les prises de contrôle militaires.

Cette année, le président français s’est rendu au Rwanda pour reconnaître publiquement les échecs de la France pendant le génocide de 1994.

Pourtant, son pays est désormais la cible de plaintes et de critiques africaines, à une échelle probablement sans précédent.

En septembre 2022, le Premier ministre malien Choguel Maïga est accueilli par une vague de commentaires sympathiques lorsqu’il profite d’un discours à l’ONU pour accuser la France ‘’d’abandonner son pays en plein vol”, après que M. Macron commence à réduire le déploiement de troupes dans le pays.

Parmi les commentateurs progressistes d’Afrique de l’Ouest et les jeunes urbains, il est désormais courant d’entendre des appels à l’abolition du franc CFA, la monnaie régionale utilisée par de nombreux pays francophones et qui est arrimée à l’euro sous la garantie du gouvernement français. Ses détracteurs affirment que cela permet à la France de contrôler les économies des pays qui l’utilisent, tandis que la France affirme que cela garantit la stabilité économique.

Comment se fait-il qu’un président plus soucieux de l’Afrique que la plupart de ses prédécesseurs récents, et plus conscient aussi de la façon dont le continent change, se heurte à un niveau d’impopularité française qui n’a pas été ressenti depuis des décennies ?

Bazoum serait le dernier verrou de ka France dans le sahel donc sa crédibilité est fortement engagée. C’est pourquoi grâce à sa diplomatie active elle arrive à mobiliser le monde entier pour faire échec à ce coup d’Etat  de plus ou de trop. Réussira-t-elle à déjouer ce putsch ?

       M.Yattara

L’Alternance

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