Les participants à la 8e réunion du partenariat de Ougadougou (PO) repartent avec de grandes recommandations pour la promotion de la planification familiale dans les neuf pays du partenariat de Ouagadougou. Ainsi de nouvelles idées ont été réfléchies pour construire ensemble le futur du PO après 2020 sur la santé de la reproduction et spécifiquement de la planification familiale.
Cette réunion, huitième du genre, sur le thème » Jeunes ; Changement Social et de Comportement : Nous en voulons plus ! « , a permis d’évaluer les progrès réalisés depuis le début du partenariat de Ougadougou en 2011 et de relever les difficultés liées à la mise en œuvre de certaines recommandations. C’est pourquoi, avant la clôture des travaux, Dr Norbert Coulibaly a fait une présentation succincte des recommandations faites par les délégués.
L’intéressé a rappelé que les conditions sont réunies pour relever les défis afin d’atteindre les objectifs fixés. Cela à condition, estime t – il, de cheminer et de travailler en synergie. Il notera que l’année 2019 a enregistré près de 450 000 utilisatrices additionnelles de contraceptifs, soit 87% de l’objectif fixé.
Parlant des recommandations faites, M. Norbert dira qu’elles s’articulent autour de sept points. Ainsi les participants appellent à redoubler d’effort et de plaidoyer auprès des gouvernements pour la prise des décrets d’application des lois sur la santé de la reproduction (SR) et créer un environnement favorable à la SR/PF. La deuxième a mis en exergue le développement de stratégies plus incisives de mobilisation des ressources pour le financement des plans d’action nationaux budgétisés, y compris les budgets de l’Etat, la contribution du secteur privé et l’appuis des partenaires financiers.
Aussi, les participants ont réclamé la disponibilité des produits contraceptifs dans tous les coins de prestations de services. Ce qui implique la mise à l’échelle des meilleures pratiques d’approvisionnement et de distribution des produits contraceptifs. De même, ils ont sollicité de renforcer l’accès des jeunes dans leur diversité aux services de planification familiale.
Enfin, les participants ont préconisé la mise à l’échelle des pratiques de planification familiale F à haut impact telles que l’auto-DMPA-SC, la délégation des tâches, les campagnes de planification familiale, en passant par une coordination des acteurs et des interventions à tous les niveaux (global, régional, national, sub-national) pour une meilleure synergie des interventions – travailler avec les parties prenantes – Multisectorielles. Le dernier s’articule sur plus d’investissement dans la création de la demande, le changement social et de comportement à la lumière des évidences disponibles.
A la fin des travaux, Dr Fatoumata Haidara, présidente de l’Unité de coordination du partenariat de Ouagadougou n’a pas caché sa joie, car dit-elle, la réunion a été une réussite. Avant d’admettre qu’il reste d’importants défis à relever afin d’atteindre l’objectif de 2.2 millions d’utilisatrices additionnelles des méthodes contraceptives.
Pour sa part, le directeur exécutif d’Intrahealth, M. Pape Gaye, a réaffirmé l’engagement des bailleurs qui, précise- t-il, est assez particulier en Afrique de l’Ouest. A son avis, il est de nos jours primordial de bâtir un programme sur une plateforme que les jeunes ont demandé. » La planification familiale est le moteur clé de notre développement. L’Afrique ne va pas se développer si nous ne nous lançons pas dans la gestion de la fécondité« , a-t-il insisté.
Le représentant des jeunes Ambassadeurs, M. Romaric Ouitona, à la suite des orateurs, a attesté que les jeunes se réjouissent de la façon dont le PO les a impliqués. » Nous voulons la gratuité des méthodes contraceptives pour les jeunes« , a lancé le jeune ambassadeur. Cette demande semble avoir irritée l’ambassadeur des Pays-Bas au Bénin, Catharina Geetrida Maria Tjoelker-Kleve qui a convié les acteurs à aller vers des ambitions beaucoup plus grandes pour réaliser la capture du dividende démographique. » Donnons la place aux jeunes et c’est eux qui vont décider notre futur et c’est eux qui vont capturer le dividende démographique » estime-t-elle. Tirant les rideaux sur la réunion, le ministre de la Santé du Bénin, M. Benjamin Hounkpatin, a assuré que les jeunes constituent un enjeu mais peuvent également devenir une opportunité pour les actions visant à briser les barrières de la planification familiale.
Rappelons que la réunion a été mise à profit pour la remise des prix aux lauréats du 5ème concours d’excellence en production médiatique sur la planification familiale. Le concours était ouvert aux journalistes des neuf (9) pays membres du Partenariat de Ouagadougou. Il a été lancé le 1er août 2019. Les productions en compétition devaient être publiées ou diffusées entre le 1er janvier 2019 et le 1er octobre 2019. Au total 70 productions ont fait l’objet d’évaluation. Le 1er Prix presse écrite est revenu à Sawadogo Afssetou du Burkina Faso, pour son article intitulé : » Méthodes contraceptives : dans l’intimité des personnes handicapées » publié dans le journal Sidwaya, Agbota M. Ernest, du Bénin a enlevé le premier prix radio pour son magazine intitulé : » De la gestion intelligente du capital naturel par la planification familiale ! « , diffusé sur l’ORTB/ Parakou et le Prix de la catégorie blog et presse en ligne a été remporté par Honnkpatin Nafissate Tatiana du Bénin, pour son article intitulé : » Préservatifs : les 11 excuses bidons des personnes qui refusent d’en mettre » publié sur son blog « ilewa.org ».
Ramata TEMBELY Envoyée spéciale
Source: l’Indépendant