Sous la présidence de la ministre de l’Economie numérique et de la prospective, Kamissa Camara, les travaux de la 8e réunion du conseil africain des régulateurs de l’alliance Smart Africa que notre pays a l’honneur d’abriter cette année, ont démarré hier à l’hôtel Salam. Ce en présence du président de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes (AMRTP), Cheick Sidi Mohamed Nimaga et du Directeur général de SMART Africa, Lacina Koné.
Créée en 2013, l’alliance Smart Africa, selon la ministre Kamissa Camara, résulte d’une volonté politique des chefs d’Etats africains à faire des technologies de l’information et de la communication (TIC) un levier de développement pour tout le continent.
Il vise à accélérer le développement socio-économique durable du continent et à engager l’Afrique sur la voie de l’économie du savoir à travers l’utilisation des TIC et l’accès abordable aux services à large bande. A l’en croire, les TIC constituent ici au Mali un secteur stratégique de développement que les hautes autorités sont déterminées à en faire le socle du développement socioéconomique et culturel durable de notre pays.
A ses dires, le Mali a fait de grands progrès dans ce sens, mais des défis notamment en matière de réduction des tarifs, d’amélioration de la qualité des services et de renforcement de l’accès particulièrement du monde rural aux services des TIC. Aussi les risques liés à l’utilisation des TIC sont autant de défis qui ne peuvent être atteints que dans le cadre d’une synergie entre acteurs nationaux d’une part, et d’autre part, à travers une coopération internationale dynamique et soutenue comme celle envisagée par l’alliance Smart Africa. « Ainsi, il est important de travailler au sein de cette alliance en gardant une vision globale. Les réalités du Mali sont peut être similaires aux vôtres et il est évident qu’en menant une réflexion commune suivie d’actions du même genre, nous atteindrons sûrement les objectifs communs » a ajouté la ministre Kamissa.
Selon le directeur général de Smart Africa, le souhait de nos chefs d’Etat est de faire du marché numérique en Afrique un marché où il n’y aura plus de frontière. L’atteinte de ces objectifs, ajoutera-t-il, repose sur l’harmonisation de la définition conventionnelle de la régulation qui n’est aujourd’hui plus valable.
» Pour une transformation véritable de l’Afrique il est temps que les régulateurs commencent à réfléchir à une transformation fondamentale de notre économie. Il faut pouvoir anticiper ce qui est à venir » a-t-il poursuivi.
Cette 8e réunion du conseil africain des régulateurs de l’alliance Smart Africa dont les travaux vont s’étendre jusqu’au 18 juillet, selon le président de l’AMRTP, est un tournant décisif dans l’exécution des tâches à eux confiés qui vise à permettre à la direction générale de l’organisation d’atteindre son objectif spécifique. Celui de mettre à disposition les instruments juridiques nécessaires à la poursuite de ses missions d’assistance et de soutien aux Etats membres de l’alliance Smart Africa.
A en croire M.Nimaga, les actions inscrites dans le manifeste de l’alliance Smart Africa, si elles sont mises en œuvre, permettront à nos Etats et aux acteurs du secteur des télécommunications de favoriser l’accès abordable pour tous aux produits et services des télécommunications/TIC.
Ramata S.Kéita
Source: l’Indépendant