Les progrès réalisés dans l’application des textes communautaires dénotent de l’attachement des autorités aux valeurs et principes de l’intégration régionale, a souligné la ministre déléguée auprès du Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, chargée du Budget
Selon l’article premier de l’acte additionnel n° 05/2013 de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), il est institué au sein de l’Union, une revue annuelle dans le cadre de la mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets communautaires.
En application de cet acte, la 5è revue annuelle des réformes politiques, projets et programmes communautaires de l’Uemoa au Mali s’est tenue, hier, dans un hôtel de la place. La rencontre était présidée par Mme Barry Aoua Sylla, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée du Budget. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement et du président de la Commission de l’Uemoa, Abdallah Boureima et de plusieurs commissaires.
Au cours de cette session, les résultats obtenus par le Mali au titre de 2019 ont été présentés aux membres du gouvernement présents à la rencontre et aux commissaires.
Le président de la Commission de l’Uemoa a expliqué qu’à l’issue des examens techniques, notre pays a enregistré des progrès significatifs en termes de consolidation et de modernisation de l’exercice d’évaluation des réformes, politiques, projets et programmes communautaires. Abdallah Boureima a révélé qu’au titre de 2019, le Mali affiche un taux de mise en œuvre de 82% contre 77% en 2018.
Pour sa part, la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargé du Budget a rappelé que lors des travaux techniques tenus du 16 au 18 octobre, 113 réformes et un portefeuille de 12 projets d’un montant d’environ 47 milliards de Fcfa ont été examinés. Mme Barry Aoua Sylla a ajouté qu’en termes de mise en œuvre des réformes communautaires, le Mali avait obtenu en 2018, un taux de 77% contre 62% en 2017. Résultat qui a classé notre pays au rang de 3è meilleur élève en la matière, s’est-elle réjoui. S’agissant des programmes et projets communautaires, toutes les revues ont conclu sur un indice de performance de 56% en 2018 et 66% en 2017, a ajouté la ministre déléguée chargée du Budget. Au regard de l’impact réel de ces projets sur les populations, Mme Barry Aoua Sylla a interpellé les acteurs afin d’améliorer davantage la qualité dE la gestion de ces projets. Car, les résultats obtenus par le Mali cette année auraient pu être meilleurs si la commission de l’Uemoa avait analysé les directives, a déploré la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée du Budget. Elle a cité à ce propos les directives : n° 11/2009/CM/Uemoa portant harmonisation des stratégies d’entretien routier dans les pays membres de l’Union, n° 04/97/CM/Uemoa portant adoption d’un régime juridique des centres de gestion agréés dans les États membres de l’Union et n° 12/2009/CM/Uemoa portant institution d’un schéma harmonisé de gestion de la sécurité routière dans les pays membres de l’espace communautaire.
Toutefois, Mme Barry Aoua Sylla a souligné que les progrès réalisés par le Mali dans l’application des textes communautaires dénotent de l’attachement des autorités aux valeurs et principes de l’intégration régionale. Elle a révélé ensuite que dans le domaine de la libre circulation des personnes et du droit d’établissement des professions libérales, notre pays détient un taux de mise en œuvre de 73%.
Amadou B. MAÏGA
Source: L’Essor-Mali