La 5e Réunion du Groupe de suivi de la Conférence de Bruxelles, la dernière de son format actuel, s’est tenue mardi 17 février au CICB. Cette réunion a permis de faire le point de la situation des donations et des décaissements sur les 3 285 milliards de promesses faites à notre pays.
Ainsi, il a été annoncé, au cours de la conférence de presse organisée à la fin de cette rencontre, que plus de 90% de cette somme ont déjà été décaissées et dépensées. Cette conférence de presse était animée par le ministre de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Hamadou Konaté et Annick Girardin, Secrétaire d’Etat français, chargé du développement et de la francophonie.
En effet, aux dires du ministre Konaté, à la date du 31 décembre 2014, «les appuis recensés étaient engagés à 94% et décaissés à hauteur de 76%. Cette aide a été apportée sous la forme d’appuis budgétaires pour 17% et d’aide humanitaire d’urgence pour 23%, en plus des appuis sectoriels». Ce qui fait 97,7 milliards au titre des appuis budgétaires et 536 milliards au titre d’aide accordée aux ONG nationales et internationales.
Auparavant, à l’ouverture des travaux de cette réunion, le Premier ministre avait souligné l’impérieuse nécessité d’agir rapidement afin de réorienter le pays vers des dynamiques plus vertueuses, facteurs de paix, de stabilité, de cohésion sociale. «La situation sécuritaire au nord de mon pays reste instable et de plus en plus préoccupante au regard de la multiplication des actes terroristes visant les forces de défense et de sécurité nationales, les populations civiles, ainsi que les casques bleus. Le nombre croissant des attaques meurtrières et le nouveau mode opératoire sont constitutifs de violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014, de la feuille de route signée à Alger en juillet 2014 et des pertinentes résolutions du Conseil de sécurité», a souligné le Premier ministre Modibo Kéita. Selon lui, le retour en masse des terroristes au nord du Mali doit inciter la communauté internationale à revoir les règles d’engagement de la MINUSMA et à la doter d’un mandat et de moyens robustes pour lutter plus efficacement contre les groupes dits «jihadistes».
Youssouf Diallo
source : 22 Septembre