Après le Nigeria et le Bénin où, les précédentes conférences de l’agriculture écologique et biologique ont eu lieu, c’est le Mali qui a organisé, les 5 et 6 décembre, la 4ème conférence. Objectif : promouvoir de l’agriculture écologique et biologique en Afrique afin de préserver la santé humaine et animale.
La cérémonie d’ouverture de cette conférence à laquelle des acteurs agricoles de plusieurs pays africains ont pris part, était présidée par le représentant du ministre malien de l’Agriculture. C’était en présence des représentants de la Cédéao, de WafroNet, de l’AOPP, du président du comité exécutif d’AfroNet et des partenaires techniques et financiers. S’y ajoutent, les représentants d’Ifoam, Swiss Agency for Development Corporation et du comité directeur continental de l’initiative d’agriculture écologique en Afrique, Dr. David Amudavi.
Le thème central retenu est : «opportunité émergente de l’agriculture écologique et biologique : opportunités pour les développements nationaux et régionaux en Afrique ».Un thème considéré comme d’actualité brûlante par le représentant du ministre de l’Agriculture au regard des défis auxquels sont confrontées les économies essentiellement agricoles des Etats africains.
Le représentant du ministre de l’Agriculture a défini l’agriculture écologique et biologique (AEB) comme étant un «système de production qui maintient et améliore la santé des sols, des écosystèmes en s’appuyant sur des processus écologiques, la biodiversité et des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur l’utilisation d’intrants ayant des effets adverses».
Encouragée et recommandée par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, l’agriculture écologique et biologique est vue comme un facteur de croissance et développement socio-économique. C’est dans cette optique que se tiennent, régulièrement, les conférences de l’agriculture écologique et biologique pour permettre aux pays africains de partager leurs expériences en la matière et vulgariser les avantages liés à ce système agricole.
A la cérémonie d’ouverture de la 4ème conférence, le représentant de la Cédéao, Ernest Aubee a exhorté les acteurs à aller dans le sens de la complémentarité des actions et non de la concurrence.
Les différents intervenants ont salué les travaux réalisés et les bons résultats atteints par le Mali dans le domaine de l’agriculture bio et écolo.
Le représentant du ministre n’a pas tari d’éloges sur l’AEB. Selon lui, la mise en œuvre de la politique de développement agricole du Mali met en exergue l’AEB, parce que les autorités sont convaincues des avantages de cette option considérée comme un facteur de l’émergence du secteur agricole. Au Mali, ajoute t-il, l’agriculture écologique et biologique est considérée comme un « moyen à garantir la souveraineté alimentaire et à faire du secteur agricole le moteur de l’économie en vue d’assurer le bien-être des populations ».
A noter que la conférence de Bamako a été marquée par une exposition des produits biologiques fabriqués au Mali par des coopératives agricoles. Ces produits bio ont été bien appréciés par les participants à la conférence.
Le représentant de l’agriculture a assuré qu’une attention particulière sera accordée aux recommandations issues de cette 4è conférence ouest-africaine de l’agriculture écologique et biologique.