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4è Forum économique Afrique France: redynamisation d’un partenariat dynamique

En marge du 27e sommet Afrique-France, des organisations patronales de l’Afrique et de la France se sont rencontrées, vendredi dernier, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, pour échanger sur l’économie africaine et convenir des voies et moyens de sa croissance. C’était à la faveur du 4e Forum économique du Sommet dont les conclusions ont été soumises aux chefs d’Etat et de gouvernement en vue de l’intégration de celles-ci dans leurs politiques et stratégies pour la relance de l’économie africaine et du renforcement de la coopération économique Afrique-France.

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Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) international, en partenariat avec le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a organisé, le 4è Forum économique. C’était sous le présidence du ministre malien de la Promotion de l’investissement et du secteur privé, Konimba SIDIBE qui avait à ses côtés, au présidium, le ministre de l’Economie des finances, Boubou CISSE; le président du MEDEF international, Pierre GATTAZ; le président du CNPM, Mamadou Sinsy COULIBALY; le secrétaire d’Etat du Commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français à l’étranger, Matthias FEKL.
On y notait également la présence du Premier ministre du Cameroun, du ministre congolais, du Secrétaire général de la Francophonie, etc.

Bamako, hôte de près de 400 entrepreneurs
A ce forum, qui a traité des thématiques comme les énergies renouvelables, l’Agriculture et l’agro-alimentaire, la formation professionnelle, la jeunesse et l’entrepreneuriat, le numérique et l’innovation; le MEDEF international a amené plus de 100 responsables des PME et des entreprises intermédiaires françaises au contact de près de 300 chefs d’entreprise venant de plus de 40 pays d’Afrique.
L’objectif de ces prises de contact était de permettre à ces opérateurs économiques, à travers des rencontres «B to B», en privées, ou en plénière, de faire des affaires en vue de renforcer les liens économiques entre l’Afrique et la France.
Mieux, au cœur de ce business, il a été également question de l’avenir des relations économiques entre l’Afrique et la France, en perte de vitesse depuis 2005 au profit des pays comme la Chine.
Ainsi, l’un des enjeux de ce forum est de renforcer cette présence française en Afrique et au Mali, à travers ses entreprises. Cependant, pour le moment, il serait difficile de donner avec précision un chiffre en termes de retombées économiques de cette rencontre, qui a vu la signature de plusieurs de conventions pour la création des entreprises. Néanmoins, Français et Africains sont unanimes que ces rencontres permettront d’asseoir un partenariat économique «gagnant-gagnant» au profit de leurs pays respectifs.
Le patron du MEDEF, Pierre GATTAZ, à la tête d’une forte délégation d’entrepreneurs français, est convaincu que pour renforcer les enjeux économiques au cœur de la coopération entre son pays et l’Afrique, il faut la création des entreprises françaises dans notre continent. Aussi, estime-t-il, la création de ces entreprises sera la solution à répondre aux défis auxquels font face l’Afrique et la France. Par ailleurs, a-t-il ajouté, celle-ci est le levier d’une croissance inclusive et durable de nos pays.

L’Afrique, l’avenir du monde
Malgré les défis auxquels le continent est confronté, le patron du MEDEF a souligné que l’Afrique constitue une priorité pour la France au regard des potentiels de notre continent.
«L’Afrique est le continent de tous les possibles parce qu’elle a d’immenses potentialités peu exploitées. Même au-delà des ressources minières, l’Afrique est riche de sa démographie qui va atteindre bientôt 2 milliards d’habitants, de sa révolution urbaine et rurale, de sa consommation intérieure tirée par l’émergence de nouvelles classes moyennes optimistes et connectées », a fait remarquer M GATTAZ.
A son avis, pour accompagner ces richesses et les cadrer, la France disposerait de nombreuses années d’expertises et de valeurs qu’elle pourrait mettre au service de la croissance économique inclusive et durable de l’Afrique.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat du Commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français à l’étranger, Matthias FEKL, a fait savoir que ce sommet de Bamako est une opportunité pour fixer des priorités au partenariat économique entre l’Afrique et son pays. Aussi, est-il l’occasion pour la France de réaffirmer son accompagnement au développement économique de l’Afrique, a-t-il réitéré.
Il a ensuite félicité et salué les autorités de notre pays pour la réussite de ce rendez-vous. Toute chose qui n’était pas gagnée d’avance eu égard au contexte dans lequel l’organisation de ce sommet a été confiée à notre pays, marqué par une crise.
«En réussissant ce pari, le Mali confirme qu’il reste le partenaire de la France où on parle de progrès concret, de croissance et de réussite économique. Le Mali est tourné vers l’avenir. Le Mali est en train de se transformer, de bouger et de reconstruire lui-même son avenir sans occulter les défis auxquels l’Afrique fait face », a-t-il constaté.
Il a ajouté également que les grandes lignes de la transformation de notre pays sont affirmées de même que celles de l’Afrique.
Par ailleurs, est-il convaincu, l’Afrique est certainement le continent de l’avenir. Pour preuve, il a fait savoir que l’Afrique, ces dernières années, a pu s’imposer comme le 2e pôle de croissance économique au monde derrière l’Asie avec un taux de croissance dans certains pays régulièrement supérieur à 5%.
De même, a-t-il signalé, cette croissance est soutenue par l’émergence d’une classe moyenne en Afrique qui aspire à un niveau de qualité de vie inédite.

40 000 entreprises française exportent vers l’Afrique
M. FEKL est revenu sur la présence économique de la France en Afrique dans son speech. A cet effet, il a partagé qu’il y a 40 000 entreprises françaises qui exportent vers l’Afrique. Ce qui fait, a-t-il précisé, de l’Afrique la 2e zone d’exportation de la France après l’Europe.
«Cela explique qu’1/3 des entreprises françaises exportent en Afrique ce qui est considérable. La France, c’est aussi l’un des tous premiers investisseurs en Afrique. Le stock des investissements français en Afrique a été multiplié par 7 au cours des dernières années. Les entreprises françaises sont durablement installées en Afrique. De la même façon, les réseaux d’entreprises de la France en Afrique ne cessent de se réinventer», a-t-il indiqué.
Sur le volet d’appui économique, il a rappelé qu’en 2013, son pays s’est engagé à apporter 20 milliards d’euros à l’Afrique. Et d’ici 2018, il sera revu en hausse de 15%, soit une augmentation de 3 milliards d’euros. A ce jour, il a indiqué que cet objectif est en phase d’être atteint
Dans la même veine, il a souligné que la France a augmenté ses engagements en Afrique en particulier, à travers l’Agence française de développement (AFD). Pour cette agence, l’Afrique présente 50% de ses activités.
Quant à la mobilité du milieu d’affaires entre opérateurs français et africains, M. FEKL a confirmé que la France a pris des mesures en vue de fluidifier et de simplifier l’entrée des hommes d’affaires sur son territoire avec l’adoption d’une politique de visa plus adaptée. Toutefois, reconnaît-il, en la matière, il y a encore des efforts à consentir pour une plus grande satisfaction.

Le Mali, une destination sûre
En plus des questions politiques et de sécurité qui ont été abordées au cours de ce sommet, notre ministre de la Promotion de l’investissement a souligné que l’un des enjeux de cette rencontre est de vendre la destination Mali.
Selon Konimba SIDIBE, il s’agit de montrer au reste du monde que notre pays est une destination sûre dans lequel on peut faire des affaires et prospérer.
Certes, a-t-il déclaré, la crise à quelque moment secoué le pays, mais il reste debout grâce au soutien et à l’appui de l’ensemble de la communauté internationale.
Il a aussi vivement invité les entrepreneurs africains et français à venir investir dans notre pays qui offre de nombreuses opportunités d’affaires.
En plus des réformes politiques et institutionnelles, pour faciliter l’investissement, le ministre SIDIBE a soutenu que notre pays regorge de nombreuses potentialités naturelles à développer et à exploiter. De même, diverses initiatives comme le Forum investir au Mali, l’adoption de la loi Partenariat privé-public par l’Assemblée nationale sont en voie en concrétisation pour renforcer davantage le climat des affaires et faciliter l’investissement dans le pays, a expliqué le ministre SIDIBE.

Par Sikou BAH

 

Source: info-matin

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