La Cour d’assises a rendu son arrêt, le vendredi 17 septembre, sur l’affaire ministère public contre Adama Dagnoko, jugé pour » pédophilie » sur M.T, âgée de 10 ans. A l’issue des débats, les juges ont infligé 5 ans d’emprisonnement à l’accusé.
Dans la nuit du samedi 23 novembre 2019, la fillette M.T s’était rendue dans la famille voisine pour suivre une animation à la télé. Sur le chemin du retour à son domicile, elle rencontra le sieur Adama Dagnoko, orpailleur traditionnel à Kangaba, assis sous un arbre devant sa propre hutte. Ainsi, ce dernier l’intercepta puis l’entraîna à l’intérieur de sa chambre. D’une main, il empêchera sa victime de crier et se servit de l’autre pour la déshabiller puis lui fit subir des actes de pénétration sexuelle jusqu’à l’éjaculation. Rentrée de son voyage, la tante Boukoro Traoré dite Ami constata au cours de la lessive que le sous-vêtement de sa fille adoptive était maculé de sang. Elle l’interrogea à ce sujet et, par peur, celle-ci tenta de se dérober avant de déballer sa mésaventure avec Adama Dagnoko. La réaction naturelle de la tante fut de porter plainte contre le pédophile qui, d’ailleurs, n’a jamais reconnu les faits lorsqu’elle l’approcha pour en savoir davantage. La Brigade territoriale de Gendarmerie de Kangaba, saisie de l’affaire, ouvrit une enquête à la suite de laquelle Adama Dagnoko fut poursuivi et inculpé par le magistrat instructeur pour » pédophilie ».
Selon l’arrêt de renvoi, à l’enquête préliminaire ainsi qu’à l’information, l’inculpé a reconnu sans ambages les faits qui lui ont été reprochés. Et, selon ce qui ressort des conclusions du certificat médical, en date du 23 décembre 2019, la fillette a subi des lésions » résultant d’une agression sexuelle »
A la barre, l’accusé a fait son mea-culpa, tout en présentant des excuses. Ainsi, il a été retenu dans les liens de l’accusation de » pédophilie « , avec le bénéfice de circonstances atténuantes. C’est ainsi qu’il s’en est sorti avec la peine de 5 ans d’emprisonnement et le payement de 50.000 F CFA pour intérêt civil.
O. BARRY
Source: l’Indépendant