Le ministère de la santé et du développement social et ses partenaires de la ont organisé la cérémonie de lancement de la deuxième phase de la campagne nationale de vaccination contre le Covid-19, le vendredi 12 août 2022, au terrain de foot de Quinzambougou, en commune II du district de Bamako. M. Oumarou Diarra, Ministre délégué, chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des Déplacés, a injecté les premières doses de cette opération devant les autorités administrative et coutumière. L’objectif de cette 2ème campagne est d’accélérer la couverture vaccinale des personnes âgées de 12 ans et plus contre la covid-19 en vue d’atteindre l’immunité collective (70%) d’ici fin décembre 2022.
Un adage dit que « mieux vaut prévenir que guérir ». Cette affirmation cadre bien avec la campagne nationale de vaccination contre la covid-19 qui est à sa deuxième phase. Ainsi, ceux qui n’ont pas eu leur première dose auront l’occasion de se faire vacciner. C’est aussi l’occasion pour ceux qui ont reçu la première dose d’avoir la seconde. L’objectif de cette campagne de vaccination est de lutter efficacement contre la COVID-19 dans notre pays.
Dr. Soumaré Bassira Gaghou, Médecin en commune II du district de Bamako, a précisé que dans cette lutte contre la maladie à Coronavirus, il y a aussi le respect des mesures barrières telles que laver les mains avec de l’eau propre et du savon ; éviter les accolades ; porter de tout temps et en tout lieu des bavettes. Ces pratiques, selon lui, peuvent permettre de freiner la propagation de la maladie à coronavirus dans notre pays.
En abondant dans le même sens, Dr. Adama Traoré, Médecin de santé publique et agent au centre de sante de référence en commune II, dira que la vaccination est très importante parce qu’elle est l’un des moyens les plus efficaces pour arrêter la propagation d’une pandémie telle que le coronavirus. Pour lui, elle est tellement importante que les autorités ont témoigné qu’elles ont été vaccinées, d’où leur implication dans la vaccination contre la covid-19 afin d’atteindre l’immunité collective au sein de la population. Selon lui, il y aura moins de risque si nous atteignons 70% de personnes vaccinées d’ici décembre 2022. Dr. TRAORE a demandé aux gens qui sont réticents ou dans le doute de s’informer davantage et de ne pas se focaliser sur les rumeurs. Il les conseillera de demander des informations auprès des personnes autorisées et des professionnels de la santé. « Aussitôt, je les informe que tout vaccin peut entraîner quelques effets secondaires comme la fièvre, la courbature, mais cela est dû au fait que l’organisme est en train de réagir au vaccin pour pouvoir produire des antis corps. Ceux-ci, en prenant seulement des antalgiques comme le paracétamol, ça peut passer, et si ça persiste, au lieu de nourrir des rumeurs, passez voir le centre de santé le plus proche pour qu’on puisse voir si c’est lié ou pas à la vaccination. Donc j’exhorte tout le monde à se faire vacciner pour vraiment bouter l’épidémie or de notre pays et du monde », a-t-il conclu.
De son côté, M. Saro Madane Kimbiry, agent du développement social de la commune II, a indiqué que leur mission est d’aider les autorités maliennes à sensibiliser un grand nombre de la population afin qu’elle adhère à cette seconde phase de la campagne de vaccination contre la Covid-19. Pour lui, en ce qui concerne la commune II, ils vont déployer 10 leaders (femmes ou jeunes) dans chacun des 13 quartiers de la commune II. « Je pense que c’est le cas dans les autres localités du Mali. Durant cette campagne, nos leaders porteront le message comme la première fois dans les coins et les recoins des différents quartiers, faire de porte en porte, expliquer dans les garages de réparation auto motos, menuiseries, convaincre les revendeurs d’articles près des marchés, services étatiques et privés, bref tout le monde, sans discrimination aucune », a-t-il indiqué. A la fin de son intervention, il a invité les responsables de la santé et les partenaires à plus d’accompagnement, avant de préciser qu’il faut aussi des liquidités pour plus de motivation, car beaucoup n’ont pas de sources de revenus.
Malgré les nombreux défis auxquels le Mali fait face, M. Ikama Christian, représentant de l’OMS, a salué la détermination et l’engagement du gouvernement malien dans la lutte contre la Covid-19 avec l’appui des partenaires dont l’OMS, l’Unicef, l’USAID, la Banque mondiale, les organisations internationales et nationales. A la date du 11 août 2022, le pays totalise 31 240 cas confirmés de covid-19 et 739 décès, soit un taux de mortalité de 2,36%. A sa suite, le président des ordres professionnels, Abdrahamane Sall, a indiqué qu’il n’est pas exagéré d’affirmer que la réalisation de la relance économique est conditionnée à la sécurité et à la préservation de l’ordre public sanitaire.
Quant au Ministre Oumarou Diarra, il a remercié et salué le soutien et l’appui des partenaires qui ont mobilisé 5 214 040 doses de vaccins pour l’atteinte des objectifs d’immunité collective. « Il est important d’atteindre ce résultat parce que la Covid-19 demeure l’une des urgences sanitaires du moment à cause de la perte humaine et économique qu’elle engendre », a-t-il conclu.
B.S.T.
Source: Le Républicain