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27e sommet de l’Union Africaine: cinq principaux axes de discussion

La protection des femmes et le droit des minorités, la succession à la tête de la Commission africaine de Nkosazana Zuma, la lutte contre le terrorisme, la crise burundaise, et la mise en place d’un Passeport africain constituent les principaux axes qui seront débattus par les Chefs d’Etat et de gouvernements africains qui se réuniront à Kigali les 17 et 18 juillet 2016 dans le cadre du 27e sommet de l’Union africaine (UA).

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Se tenant sous le thème de «2016 : Année de protection des Droits de l’homme, avec un accent particulier sur les Droits des femmes», déjà, le Sommet s’est ouvert, avant-hier dimanche, avec la Session ordinaire du Comité des représentants permanents (COREP). Il se poursuivra du 13 au 15 juillet, avec la 29ème Session ordinaire du Conseil exécutif.
La 27ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine clôtura ensuite le Sommet, sanctionné par une Déclaration finale des différents travaux.
Ce sommet procédera ensuite, aux dernières préparations, de «l’événement organisé par la Commission Paix et sécurité [de l’UA] présidée par l’Algérien Smaïl Chergui: un colloque international co-organisé par l’Etat togolais, sur la sécurité maritime en Afrique [octobre prochain à Lomé]».
Toutefois, la question sécuritaire qui agite le Continent africain se trouve intimement liée à la thématique du sommet. La résolution de la seconde sous-tend même le traitement en profondeur de la première.
Dans le sillage de la question de la protection des minorités et de son impact sur la sécurité, figure la question des défis liés à l’Agenda 2063 qui oriente le Continent sur «les moyens de s’enrichir effectivement des leçons du passé, de consolider les progrès en cours et d’exploiter stratégiquement toutes les possibilités qui s’offrent à court et à moyen termes, pour assurer une transformation socio-économique positive de l’Afrique dans les 50 années à venir», selon l’Union africaine.
La question est d’autant plus urgente que le contexte s’accompagne d’une chute du cours des matières premières. On voit, ainsi, des situations de plus en plus contrastées économiquement se développer, des crises économiques à venir, avec leurs lots de crises sociales.
Inséparables des crises sociales, les crises politico-sécuritaires, et en premier lieu celle du Burundi, seront débattues par les dirigeants africains, réunie dans la capitale du Rwanda, un pays voisin du Burundi.
En effet, tout le monde, y compris Paul Kagame, le Président rwandais, a intérêt à ce qu’il y ait des messages qui passent, dans le sens de la résolution de la crise qui agite le pays depuis avril 2015.
La situation au Burundi peut avoir beaucoup d’influence sur le Rwanda, parce que la contagion est un risque réel.
Alors que l’Union Européenne (UE) fait face à une crise des plus sévères, née de la sortie du Royaume Uni, l’UA envisage un projet des plus ambitieux ; l’établissement de la libre circulation sur le Continent.
«Le sommet donnera un coup d’accélérateur à l’intégration africaine avec le lancement du Passeport africain. C’est une bonne chose. Mais il faut aller vite, car si l’Afrique veut faire face aux Etats-continents émergents (Chine, Inde, Russie) et aux Blocs économiques et politiques occidentaux (Etats-Unis et UE), il lui faut, dès maintenant ou dans le moyen terme, faire de la libre circulation des personnes et des biens, l’uniformisation des politiques économiques et fiscales, une réalité».
Selon certaines sources diplomatiques, quelques centaines de ce Passeport (couleur bleu-nuit) seront offertes, au cours de ce sommet, aux Présidents, aux chefs de gouvernement, aux ministres des Affaires étrangères et aux Représentants permanents à Addis-Abeba, siège historique de l’UA.
Quoique considérée par certains comme «secondaire», la question de la succession à la tête de la Commission africaine de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma sera également un autre temps fort de la rencontre. Cela d’autant plus que le départ auto-annoncé de Zuma, en poste depuis 2012, sanctionne une situation devenue intenable d’une femme dont « le corps est à Addis-Abeba et la tête en Afrique du Sud», allusion faite aux ambitions présidentielles de la présidente sortante dans son pays en 2017.
A ce titre, quelques candidatures émergent, celles de l’Équato-Guinéen Agapito Mba Mokuy, de la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi, de l’Ougandaise Speciosa Wandira-Kazibwe et du Sénégalais Abdoulaye Bathily.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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