Il s’agit de la phase qui changera certainement le destin de ce pays, la phase qui fera en sorte que le Mali renaisse de ses cendres, comme une nation démocratiquement forte. Un Mali qui n’attend plus qu’une main de Dieu pour le tirer du trou dans lequel il s’est enfoncé depuis plusieurs années. Oui, ce n’est plus l’heure de reproches ni d’une quelconque guerre personnelle, mais plutôt celle d’une refondation que l’on espère tous en ce moment. La refondation pleine et entière du pays, comme il le disait si souvent dans ses interventions, la refondation totale.
C’est ce qui va, sans doute, être difficile de l’avis de beaucoup de Maliens ou même ceux qui sont dans le gouvernement, mais avec une union sacrée, rien n’est impossible. Une liste de 25 membres qui auront pour mission de refonder, corriger les erreurs qui ont été commises par le passé, mettre en place les vraies bases du changement par un referendum de la Constitution, des textes régissant le destin politique, etc.
Ce n’est pas un changement par les paroles et les promesses dont on a besoin aujourd’hui, mais plutôt un changement par les actes et sur du concret. Changer et appliquer la loi afin d’éviter des coups illicites et contraires aux valeurs démocratiques, comme les coups d’État militaires, et bien d’autres. C’est comme cela que l’on peut construire ce pays. Pas, sur le mensonge, mais par la sincérité des actes démocratiques.
La phase 2 de cette Transition, les 25 de l’administration deviendront désormais des valets de cette Transition, nos valets de chambre. Avec Choguel Kokalla Maïga et Colonel Assimi Goïta, Premier ministre et président de cette phase 2 de la Transition, l’on ose espérer, ne serait-ce qu’un instant, un succès inamovible de cette Transition. Car, ils ont dit qu’ils peuvent faire relever ce pays et le remettre sur pied. Jusque-là, ce n’est que parole, et le peuple malien a besoin de concret pour se laisser convaincre par une quelconque performance ou compétence.
Ce qui compte aujourd’hui, c’est de savoir comment redresser le pays. Tout compte fait, avec des têtes comme Mahamadou Kassogué au département de la Justice et Garde des Sceaux, le peuple malien s’attend à de nombreuses arrestations, des coups de justice, pour convaincre le peuple, qui peut à vrai dire, faire confiance en sa justice. Les 25 valets de Transition n’ont pas droit à l’erreur.
À suivre…
Moriba DIAWARA
Source: LE COMBAT