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24ème anniversaire de radio KAYIRA «La Voix des Sans Voix» retentit chaque jour plus fort et plus loin

Pour soutenir et pérenniser les acquis de la lutte héroïque du peuple travailleur du Mali, des hommes et des femmes ont mis ensemble leur cœur et leur esprit pour mettre au point un puissant moyen de communication qu’est la Radio libre Kayira. C’était un 19 juin 1992. Un comité de gestion s’est constitué pour le besoin de la cause. Entre autres membres de ce comité l’on peut citer : Cheick Oumar Sissoko (Président), Rokia Sanogo, le professeur Many Camara (secrétaire administratif, Oumar Mariko.

studio radio fm micro

Il faut rappeler ici que cette radio a traversé moult zones de turbulences sans fléchir un instant parce que ses serviteurs étaient et restent convaincus que la vérité finit toujours par triompher, n’en déplaise aux fossoyeurs du peuple malien !

Pour commémorer ses vingt-quatre (24) ans d’existence, le réseau de Communication Kayira a organisé à son siège une conférence-débat sur le thème : «Problématique du foncier au Mali : proposition de pistes de solution».

A la table de conférence étaient présents : Me Mariam Diawara (avocate au barreau de Bamako, au service des citoyens brimés), Oumar Mariko (l’un des fondateurs de radio Kayira, député à l’Assemblée nationale du Mali), Moussa Coulibaly (député chargé des Affaires foncières et domaniales à l’Assemblée nationale, élu en commune VI du district de Bamako), Bourama Tidjane Traoré dit Bananzolé Bourama (député de Kati résident à Oueléssebougou). La table de conférence a été rejointe par le représentant du ministre des Affaires foncières et des Domaines de l’Etat en déplacement.

Par la présence de son représentant, le ministre Bathily a signifié qu’il fait cause commune avec tous ceux qui se battent pour la protection et la sauvegarde de la propriété terrienne des citoyens.

C’est l’honorable Oumar Mariko qui a présenté le thème de la conférence-débats. D’entrée de jeu, Mariko a dit à qui veut l’entendre que la démocratie ne réside pas dans la multitude de médias mais dans le bien être socioéconomique, politique et culturel des masses laborieuses, toute chose qui constitue la raison d’être de radio Kayira, la radio des Sans Voix.

Dans la brève introduction, le député de Kolondiéba a estimé devant les auditeurs que le changement est un impératif catégorique qui ne peut pas ne pas se produire au Mali. Comme pour que ce changement à l’avantage du peuple malien pour lequel il n’a cessé de se battre est inévitable.

C’est alors que le conférencier principal, l’honorable député de la commune VI, Moussa Coulibaly, a souhaité à toutes et à tous la bienvenue à cette rencontre sur un sujet particulièrement sensible parce que tout chant à la grosse épine qui agace la quasi-totalité des masses populaires de notre pays. La mobilisation générale constatée est à l’image de l’intérêt fondamental que les citoyens accordent à la gestion foncière et domaniale dans notre pays.

  1. Coulibaly a d’abord expliqué que les biens sont de deux sortes : immobilier et mobilier. Il a ensuite porté à la connaissance de l’auditoire que le colonisateur français a imposé à notre pays un code domanial depuis 1906. Ce code, poursuit-il, a été confirmé en 1912. Ce n’est que plus tard en 1925 que le droit coutumier fut  reconnu par le colonisateur français.

L’honorable député n’a pas manqué de préciser que le code domanial n’est pas adapté à nos réalités. Il a ensuite fait savoir que le permis d’occuper a pratiquement disparu de la circulation depuis 2002. Après une explication de ce que l’on appelle «Loi Hamidou Diabaté», Moussa Coulibaly a dit avec insistance, au regard des graves problèmes nés de l’application de ladite loi, que «Si la Loi Hamidou Diabaté n’est pas abrogée, c’est la guerre civile». M. Coulibaly a dit que les dégâts dans la gestion du foncier au Mali n’ont jamais été aussi dramatiques que sous la transition.

De son côté, l’honorable député Bourama Tidjani Traoré a dit que bien de députés ne sont pas corrects vis-à-vis de la nation malienne. Se tournant du côté des juges, il a dit que lorsqu’un juge se construit des maisons à étage, il se nourrit de malversations et de magouille aux dépens de masses travailleuses.

Répondant au conférencier principal qui a rendu hommage aux femmes députés siégeant à l’Assemblée nationale, Me Mariam Diawara a dit qu’elles ne sont pas toutes à louer, loin s’en faut. Notamment, elle a cité MmeDiallo Aïssata Touré et Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato.

En conclusion, il faut dire que la situation de paix se dégrade chaque jour davantage sur fond de gestion opaque du domaine foncier en République du Mali. La seule évidence est et reste que le peuple reprendra ses droits et tous ses droits sur la terre de ses ancêtres.

Pour son dernier mot, Oumar Mariko a dit que la bataille est engagée pour la mise au point de la télévision Kayira.

Bon vent à Kayira et longévité à ses serviteurs.

 

Fodé KEITA

Source: L’Inter de Bamako

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