« Consolider et pérenniser les acquis » était le thème de 1er congrès extraordinaire de l’union pour la République et la Démocratie ‘’URD’’ à travers le Collectif pour la sauvegarde ‘’CPS’’tenu le dimanche 16 janvier 2022 dernier dans salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ. Les travaux étaient présidés par la 3ème vice-présidente, Coulibaly Kadiatou Samaké.
A la fin des travaux, Gouagnon Coulibaly a été élu président du parti. Il faut quece congrès premier du genre du parti a eu lieu que depuis sa création en 2003. Avant ce jour, Gouagnon Coulibaly était le secrétaire général de la section URD du cercle de Kati et vice-président du Bureau politique national.
Ils étaient nombreux les militants et sympathisants de l’Union pour la République et la Démocratie – URD de feu Soumaïla Cissé à prendre part au premier Congrès extraordinaire du parti. Les délégués sont venus pratiquement dans toutes les sections du parti. Parmi les 54 que compte le parti de la poignée de main 52 ont répondu favorablement. Comme à l’accoutumé, le premier Congrès extraordinaire de l’URD a débuté par de l’hymne du parti. La mobilisation était compacte, la salle Bazouma Sissoko du Palais a refus du monde. Par ailleurs, les organisateurs ont salué une mobilisation historique.
La 3ème vice-présidente de l’Union pour la République et la Démocratie – URD, présidente du premier Congrès extraordinaire du parti, Coulibaly Kadiatou Samaké s’est adressé à ses militants dans un ton de rassembleur. Mme Kadiatou Samaké a rendus un vibrant hommage au Président fondateur, feu Soumaila CISSE, qui, elle qualifie de compagnon de plus d’un quart de siècle, militant politique engage, combattant intrépide de la démocratie, homme de convictions, de principes, d’honneur et de devoir, un homme à la fidélité jamais éprouvée, profondément attaché à la patrie, à la république et à la démocratie. Un homme ouvert, un leader charismatique, un dirigeant éclaire pétri de valeurs du dialogue et de tolérance. Soumi Champion a su, dira-t-elle avec patience et pédagogie, imprimer ses valeurs notre maison commune I’Union pour la République et la Démocratie, I’URD. ll a tout donné au Mali, à la démocratie et à l’URD, ne l’oublions jamais dans chaque acte politique que nous posons.
Faut-il le rappeler l ‘URD est née dans la douleur et dans l’ indignation d’hommes et de femmes face à l’injustice dont Soumaila CISSE, alors candidat officiel de l’ADEMA a été victime. En compagnie d’autres acteurs politiques, qui ont accepté de dissoudre leurs partis respectifs, ces hommes et ces femmes ont pris la décision historique et courageuse de quitter I’ADEMA pour fonder l’Union pour la République et la Démocratie (URD)…
L’URD a renouvelé son soutien indéfectible et la solidarité agissante aux populations maliennes et aux autorités de la transition en ces moments si difficiles qui nous sont injustement imposés. L’URD est partie prenante du processus de transition en cours et siège au gouvernement du Dr Choguel Kokalla MAIGA. A cet égard, Mme Samaké a réaffirmé leur disponibilité totale et leur engagement sans faille à jouer pleinement et loyalement leur partition pour la réussite de la transition qu’ils espèrent voir finir en beauté
Salikou et les dysfonctionnements
L’une des raisons qui poussent les frondeurs à s’attaquer à Salikou Sanogo est la mauvaise gouvernance du parti. En réalité, il y a des dysfonctionnements graves qui constituent des points de divergences. D’abord, on peut noter le non-respect de la fréquence des réunions, ce qui est une violation des articles 97, 102 des statuts, 45, 67 du règlement intérieur. Autre problème: des délais de convocation trop courts, plus fréquemment de 1 à 2 jours, faits sciemment et volontairement pour que soit réduit de façon drastique le nombre de participants.
Selon des sources crédibles, sous l’autorité de Salikou, il n’est aucunement tenu compte du quorum. La qualité de préparation des réunions laisse à désirer tout comme les décisions à soumettre aux réunions. Il n’y pas de synthèse en fin de réunion et pas de comptes rendus ou de procès-verbaux tenus et validés en application des dispositions de l’article 56 du Règlement intérieur.
En outre, les réunions, de plus en plus rares, sont devenues l’objet de convoitise. La conséquence de cette mauvaise gouvernance est que de nombreuses préoccupations des militants inquiets, frustrés et pas du tout rassurés sur la conduite du parti et sur son positionnement, n’ont pas de réponse.
Conséquence : les réunions font de plus en plus peur, d’autant que, plus généralement, elles se terminent sans conclusions précises. Et les contradictions sont fortes, les positions tranchées. A en croire les frondeurs, 7 mois après la réunion du BEN du 24 au 25 avril portant validation des résultats de l’atelier « réflexion et orientations stratégiques », le rapport de synthèse n’est toujours pas disponible et aucune des résolutions critiques n’est mise en œuvre par la direction du parti.
Par ailleurs, l’organisation de la conférence nationale a été évoquée dès la réunion du SE du 24 novembre 2020 et il a fallu attendre 5 mois, soit l’atelier des 24 et 25 avril, pour en retenir le principe.
De même, il a fallu que le BEN convoque une réunion extraordinaire le 21 août 2021 pour convenir de la date de sa convocation. C’est sous la pression de la majorité des membres du BEN qui exigeaient une conférence nationale extraordinaire.
Plus grave, on note l’utilisation des fonds du parti en ignorance des règles de la redevabilité. Il convient de noter l’organisation et le financement de la conférence nationale dans une totale opacité en particulier sur les aspects de financement qui n’ont fait l’objet d’aucune validation en SE et BEN, comme cela est de coutume et de règle. Pour toutes ces raisons, Salikou Sanogo sera débarqué.