1265 éléments, c’est le nombre total agents des forces de défense et de sécurité qui avaient été mobilisés le vendredi dernier pour être déployés pour empêcher tout regroupement sur les voies et espaces publics lors du retour finalement annulé de l’imam Mahmoud Dicko…

Un dispositif impressionnant, comme on le dit dans le jargon sécuritaire, qui avait et qui a encore sa place dans le Centre du Mali aujourd’hui acculé par les terroristes. Il faut être réaliste, les vrais enjeux et les vrais défis sont ailleurs, notamment au Nord et au Centre, et même au Sud du Mali ! La preuve, le 13 février, jour où le Directeur Régional de la Police du District signait un courrier de réquisition des forces de défense et de sécurité pour « ordre de service » dans le cadre du retour de l’imam Dicko, le convoi du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique se faisait attaquer par les terroristes dans les environs de Niéna, avec un bilan de quatre gendarmes blessés.

On comprend que les autorités maliennes n’aient à présent fait aucun communiqué sur cette attaque, car elles sont attaquées sur leur terrain de prédilection, le terrain sécuritaire, pendant qu’on était en train brandir les muscles à Bamako ! Il y a quelques jours, une attaque terroriste visait sur un convoi escorté par l’armée entre Gao et Ansongo, faisant état d’un bilan de plus d’une trentaine de morts parmi des civils. C’est dire en fin de compte qu’il y a des gros efforts de sécurisation à faire sur l’ensemble du territoire national que de s’occuper des choses fortuites à Bamako.
Que le bon sens guide nos dirigeants alors ! â–

MAÏMOUNA DOUMBIA

Le Soir de Bamako