L’annonce de l’adoption des textes relatifs à la taxe sur l’accès aux réseaux de télécommunications, payée par les opérateurs, à la taxe sur les boissons alcoolisées et à la contribution sur les recharges et les transactions de Mobile Money continue de semer la polémique au sein de la population malienne.
Les associations de consommateurs sont divisées sur l’application de ces mesures. Certaines refusent toute imposition de taxes sur ces services, au vu des difficultés quotidiennes que subissent les populations. D’autres, en revanche, adhèrent pleinement à la décision du gouvernement de transition, notamment en raison de la question cruciale de l’énergie. C’est le cas du président de l’Association des consommateurs du Mali, Abdoul Wahab Diakité. « Nous sommes d’accord avec la décision, mais nous avons demandé la réduction du train de vie de toutes les institutions », a-t-il affirmé. Pour lui, l’imposition de ces nouvelles taxes ne pose pas de problème en soi, mais elle soulève des questions de confiance et d’équité.
transparence et le bon usage de ces fonds. <<<< Certains disent que les autorités doivent d’abord donner l’exemple, mais à mon avis, si nous, consommateurs, acceptons de payer, ils seront contraints de suivre notre pas. Cela nous permettra de ramener la stabilité dans le pays », estime M. Diakité. Selon lui, ces nouvelles taxes peuvent contribuer à résoudre la crise énergétique, mais tant que des informations claires ne seront pas fournies, il n’y aura pas de confiance entre le peuple et les autorités. <<< Les mesures liées aux nouvelles taxes auront une durée d’une année. C’est ce qu’ils nous ont dit, mais le décret n’a pas encore été pris. Ce fonds permettra de réduire le problème d’électricité. Nous leur avons dit de ne pas utiliser ces fonds pour payer des perdiems. Nous avons demandé que l’argent soit exclusivement investi dans le secteur de l’énergie… Il ne doit être utilisé à aucune autre fin >>, a insisté le président de l’Association des consommateurs du Mali.
YOUSSOUF KONATE
Soir de Bamako