Après Medina Coura le 30 juillet dernier, jazz à l’école était à la rencontre des jeunes au terrain de basket CRB à Bamako Coura le 27 août 2022. Ce festival d’enseignement du jazz de l’association Nyon Kon Koum Ben s’est transporté dans les quartiers, à cause des vacances scolaires. Compte tenu de la crise sécuritaire que vit toujours le Mali, le thème de cette 10e édition était « rôle et responsabilité de la jeunesse dans le rétablissement de la paix et de la cohésion sociale ». C’était en présence de l’initiatrice Mme Touré Zoé Dembélé, du maestro Cheick Tidiane Seck, parrain du festival et des responsables de la commune III et de l’Institut français.
Ils sont plusieurs jeunes artistes dont certains du conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasseké Kouyaté à être encadrés dans ce programme d’apprentissage du jazz par le maestro Cheick Tidiane Seck. Un musicien afro jazz de renom, qui dira que l’Afrique a toute sa place dans l’émergence de ce genre musical résonant plus à la métropole. Pour lui, cette musique tire son origine de l’Afrique qui a migré les cotes à travers l’esclavage. Donc faire du Jazzy au Mali, c’est revenir à la source selon lui.
Pour ce qui est de son alliance avec le thème « rôle et responsabilité de la jeunesse dans le rétablissement de la paix et de la cohésion sociale », les organisateurs visent à associer la jeunesse dans culture de la paix au Mali à travers la consolidation de l’unité et la cohésion sociale. C’est pourquoi d’ailleurs, successivement lors de leur prestation musicale, les différents groupes de jeunes artistes ont chacun prêché, la paix et l’unité entre tous les enfants du Mali.
Dans son allocution, Mme Touré Zoé Dembélé dira que le choix du thème : « Rôle et responsabilité de la jeunesse dans le rétablissement de la paix et de la cohésion sociale » n’était pas fortuit. « Compte tenu de la situation socio sécuritaire et politique de notre pays, le Mali. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, le Mali va mal, et de mal en pire, nul ne doit rester indifférent à cette situation encore moins la jeunesse. Le pays a besoin d’un retour à la paix, à la quiétude, à la cohésion sociale. Comme cela se dit, tous les maliens sont de même père et même mère, si cela est vrai pourquoi, tant de souffrance, tant d’insécurité, tant d’incompréhension, tant de violence » a-t-elle prêché avant d’interpeler la jeune génération à jouer pleinement son rôle dans l’apaisement du climat social dans le pays. En effet, le jazz est l’un des meilleurs moyens, selon elle, pour faire face à cette situation.
« le Jazz est l’un des meilleurs remèdes contre la douleur silencieuse, puisque le jazz est le meilleur moyen d’expression de la douleur que nous ressentons quand l’actualité nous agresse, en comptant les morts et que la peur nous tient dans ses griffes » a souligné l’initiatrice de cette activité musicale, Mme Touré Zoé Dembélé, présidente de l’association Nyon Kon Koum Ben.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS