Parallèlement à la déclaration du premier ministre, Moctar Ouane, chef du gouvernement lors de la présentation du programme d’action gouvernementale, le ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dionkè Diarra compte lancer bientôt la deuxième phase des opérations de démolition de la zone « aéroportuaire ».
Selon une source citée par l’« Essor », « la libération de la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou des occupations illicites se poursuivra » et concernera notamment les constructions situées dans la zone de trouée Est et Ouest (de décollage et d’atterrissage des avions), soit environ une superficie de 5.534 hectares.
La même source indique qu’une partie des zones qui seront démolies est situées à Faladié Est/extension, derrière le bureau de l’Office national des produits pétroliers (Onap), sur la route de Sénou, soit environ 3.000 lots «illégaux», dont certains sont bâtis, d’autres en chantier, selon l’Essor.
En plus du quartier de Faladié Est/extension, la démolition touchera également, selon l’Essor, la zone appelée «Kidal-bougou», une partie de Sirakoro et du village de Gouana. Pour donc éviter que certains occupants « illégaux » n’organisent une «résistance» lors de cette démolition, la date exacte de lancement de l’opération est tenue secrète par les plus hautes autorités en charges de l’affaire, selon cette source de l’Essor.
Ce dernier estime que malgré les avertissements, les propriétaires des concessions visées par la seconde phase de démolition semblent faire « la sourde oreille ». A le croire, certains ont même intensifié les travaux comme s’il n’en est rien. C’est le cas par exemple, selon lui, à Faladiè Est/extension, où un des propriétaires qu’il dit avoir rencontré sur place, « persiste » en disant que «Nous avons acquis ces parcelles et nous possédons les documents de vente».
Pour sa part, le ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dionkè Diarra, souligne que le but de cette Opération est de sécuriser la navigation aérienne et de préciser que «Quand elle a été décrétée d’utilité publique, tous les occupants ont été recensés et indemnisés».
En effet, l’Essor a rappelé que le caractère international du transport aérien assujettit l’aviation civile aux normes et pratiques recommandées et approuvées en la matière par tous les États. Par conséquent, l’occupation de la zone aéroportuaire constitue un danger pour la sécurité de la navigation aérienne au niveau du plus grand aéroport du pays, a-t-il souligné.
A ses dires, les règles qui régissent les domaines aéroportuaires tiennent compte, pour la sécurité des personnes, des évolutions à basse altitude des aéronefs lors des manœuvres d’approche, d’atterrissage et de décollage ainsi que les conditions météorologiques, les limites, les pannes de moteurs d’avions, les servitudes radios électriques etc.
Issa Djiguiba