Au Zimbabwe, Grace Mugabe a fait ses premières déclarations après la plainte déposée contre elle pour agression. Soupçonnée d’avoir frappé une jeune femme à Johannesburg le 13 août dernier, la première dame avait quitté précipitamment l’Afrique du Sud sans encombre grâce à une immunité diplomatique.
« J’ai été victime d’un coup monté dans le but de freiner mon essor politique ». Ces déclarations de la première dame zimbabwéenne ont été rapportées par un journaliste zimbabwéen, correspondant pour une télévision sud-africaine.
Ces premières paroles ne sont pas publiques. Depuis plus deux semaines, Grace Mugabe se terre dans le silence et d’après les observateurs, il ne faut pas s’attendre à des excuses de sa part.
Mercredi, à Harare, la capitale, des milliers de partisans se sont rassemblés devant le siège de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, pour marquer leur solidarité envers l’épouse du président.
Contrairement à l’opposition qui n’a pas reçu l’autorisation de se réunir devant l’ambassade d’Afrique du Sud pour dénoncer l’impunité judiciaire, dans une affaire qui a fait grand bruit : une jeune top-model de 20 ans accuse la première dame de l’avoir frappée avec une prise électrique le 13 août dernier dans un hôtel luxueux de Johannesburg. La victime était accompagnée des deux fils Mugabe.
Il y a trois jours, Grace Mugabe, surnommée « Disgrâce » par ses détracteurs, a fait sa première apparition publique à la fête de l’agriculture. Dans un discours adressé à la foule, celle qui est aussi la présidente de la ligue des femmes de la Zanu-PF a rappelé aux hommes l’importance de respecter toutes les femmes et pas uniquement leur mère.
RFI