Le célèbre jeune animateur Sadia Camara de la radio Folona dans le cercle de Kadiolo, région de Sikasso anime une émission dénommée allo-allo pour ses fidèles auditeurs. En effet, cette émission a pour objectif de dénoncer tout ce qui ne va pas dans la société particulièrement dans les services publics et entre autres.
Comme on le dit dans un adage «l’habitude est une seconde nature». En réalité, cette émission se passe tous les lundis de 10h à 12 h ; et comme d’habitude chaque émission a un thème d’actualité. L’animateur aborde un thème et les auditeurs appellent à la radio pour donner leur point de vue et proposent des solutions.
Par contre, ce lundi 2 octobre 2017, l’émission concernait la dénonciation de la corruption et l’abus de pouvoir de certains agents du Centre de santé communautaire (CSCOM) de Kadiolo.
En effet, l’émission évoquait le comportement de deux femmes qui travaillent au CSCOM dont une est la femme du sous-préfet. Pendant l’émission, les auditeurs ont beaucoup critiqué ces deux dames qui abusent de leur pouvoir. Beaucoup d’autres choses au sein du CSCOM ont été dénoncées par les auditeurs.
Il est reproché aux deux dames par exemple l’augmentation des frais d’accouchement de 1000 francs à souvent 20 000 FCFA voire même plus. C’est suite à cette dénonciation que le préfet de Kadiolo a ordonné la fermeture immédiate de la radio Folona pour incitation à la violence.
La population est mécontente de sa décision et exige son annulation pure et simple. La tension commence à monter. La question qu’on se pose est de savoir si réellement la radio incite la population à la violence. Autre question, pourquoi attendre ce lundi pour prendre cette décision de fermeture ? La raison principale, selon la population, est le fait qu’on critiquait la femme du sous-préfet.
Les autorités sont fortement interpellées pour apaiser cette tension particulièrement le ministère de l’Economie numérique et de la communication.
A suivre !