Chanteur, guitariste, musicien et arrangeur, Vieux Paré est l’un des multi instrumentistes les plus rares et les plus sollicités de la musique malienne. Entre studio et scène, il est aujourd’hui l’une des figures emblématiques de la musique malienne. Nous l’avons rencontré pour vous.
26 Mars : qui est Vieux Paré ?
Je suis Aboubakar Siriki Paré, dit Vieux Paré. On m’appelle vieux, parce que, je suis l’homonyme de mon grand père. Je suis né à Bamako en 1963. J’ai arrêté les études au lycée pour la musique. Je suis de l’ethnie « Samogo ».
26 Mars : Qu’est ce qui vous a amené dans la musique ?
Je crois que je l’ai aimé naturellement. Rien ne me prédestinait à la musique. Contrairement à d’autres artistes, je n’ai aucun parent musicien. J’ai appris à chanter et à jouer les instruments moi-même avec l’aide de quelques personnes. J’ai surtout fait beaucoup d’orchestres notamment, des orchestres régionaux et locaux. . Je suis venu dans la musique par amour et aujourd’hui, j’ai 4 albums sur le marché. Je fais de la musique folklorique, la musique du terroir. J’aborde des thèmes tel que : l’amour, les femmes et les faits de société … En plus de la musique, je joue aussi de nombreux instruments. J’ai commencé ma carrière solo en 1993. Et mon premier album intitulé « Moussow a ni bara » est sorti la même année. Mon deuxième album, intitulé « Baroni » est sorti en janvier 1998. Le troisième est sorti en 2001 et il est intitulé « A na Kaw yena » et en 2005, j’ai finalisé mon quatrième album, intitulé « A mana Minè ».
26 Mars : Si vous pouviez revenir en arrière est-ce que vous choisirez la musique comme métier ?
Bien sûr que je choisirai la musique, parce que j’aime chanter et j’aime jouer les instruments. J’ai même abandonné mes études pour cela. J’aime aider les autres. Et la musique me permet de faire passer mon message. C’est ainsi que depuis quelques années j’aide certains artistes en les épaulant dans la réalisation de leurs œuvres.
26 Mars : selon vous, quels rôle doivent jouer les artistes dans la résolution de la crise que vit notre pays ?
Cette crise est sur le point de se terminer. Je pense que les artistes ont fait de leur mieux. A travers les chansons de paix, que ce soit en groupe ou en solo, chacun a joué sa partition. Nous devons tous prier pour que cette crise prenne totalement fin afin de reconstruire rapidement le pays.
Propos recueillis par Rokya Berthé