En effet, pendant 5 jours, ce séminaire international a réuni divers spécialistes/experts seniors et juniors et des doctorants travaillant sur les questions liées à la place des savoirs locaux, y compris ceux traités dans les manuscrits.
Pour l’occasion, le Pr Tounkara a affirmé que ce séminaire marque une étape très importante dans la mise œuvre du programme de recherche et de formation que la Chaire a élaboré en 2016 à Dakar sous les auspices du Bureau Régional de l’UNESCO à Dakar et avec l’appui financier de l’UEMOA.
D’après lui, sa structure (Chaire UNESCO) œuvre pour la valorisation de la recherche communautaire pour en faire un instrument d’orientation des programmes, politiques et stratégies permettant à l’Afrique de bâtir et de consolider son émergence. « Ce séminaire se déroule dans un contexte sahélien, en particulier et africain en général marqué par des crises multiples et multiformes » a-t-il précisé. Et d’ajouter qu’en plus du renforcement des capacités des jeunes chercheurs de la Chaire UNESCO et des étudiants, cette rencontre donne l’occasion aux chercheurs et aux experts séniors et juniors, d’échanger afin de définir ensemble les contours de ce projet et les stratégies de mobilisation des partenaires locaux, bilatéraux et multilatéraux pour soutenir sa mise en œuvre.
Quant au représentant du bureau de l’UNESCO au Mali, Edmond Moukala il a rappelé que de l’indépendance à ce jour, Bamako a toujours été une capitale africaine où des réflexions de haute importance sont menées par des africains. Notamment pour panser les maux du continent et penser son avenir dans le respect des savoirs, savoir-faire que les communautés africaines ont préservé et transmis de génération en génération depuis des millénaires. A cet effet, il a rappelé comme évènements marquants tenus à Bamako : la réunion du Groupe d’experts pour l’unification des alphabets des langues nationales, en 1966 et le Forum des Humanités Africaines tenue ici il y a environ 3 mois. Selon M. Moukala, le Gouvernement du Mali et l’UNESCO ont toujours travaillé ensemble pour soutenir l’essor des savoirs endogènes africains. A ses dires, c’est dans cette dynamique d’appui aux savoirs endogènes que l’UNESCO a lancé dès 1964 l’élaboration de l’Histoire Générale de l’Afrique.
La SG de la Commission Nationale Malienne pour l’UNESCO et l’ICESCO, Pr Diallo Kadia Maïga, pour sa part, a indiqué que ce séminaire vise la formulation d’un projet de recherche sous régional, notamment la région du sahel. D’après elle, il s’agira d’étudier les savoirs endogènes en Afrique pour identifier des outils et /mécanismes adaptés aux réalités des communautés africaines et pouvant contribuer à la résolution pacifique des crises multiples qui assaillent cette région de l’Afrique.
Par Mariam Sissoko