Portés disparus depuis le mercredi 25 mars 2020, alors qu’ils quittaient Saraféré pour se rendre à Koumaïra, où ils étaient attendus en campagne pour les élections législatives dans la circonscription électorale de Niafunké, l’Honorable Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition malienne, et une partie de sa délégation sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Moussa Seye Diallo, Secrétaire adjoint à la communication de l’URD, a répondu aux questions de Germain KENOUVI. A noter qu’il ya eu un rebondissement dans cette affaire ce vendredi: Cinq compagnons de Soumaïla Cissé ont été libérés selon un communiqué du parti.
Avez-vous des nouvelles récentes de Soumaïla Cissé ?
Tout ce que nous pouvons dire, c’est qu’il est en bonne santé mais qu’il n’est pas libre. Pareil pour tous les autres membres de la délégation. L’État malien saura activer tous ses négociateurs dans la zone pour tous les ramener sains et saufs. Nos services de renseignements ont assez de techniques et de relations pour aboutir à cette fin.
Une partie de la délégation a été libérée le 26 mars. Quelles sont les informations que vous avez eues d’elle ?
Ces informations sont au niveau des enquêteurs. Il y a eu une interview organisée par les services de lutte contre le terrorisme et plusieurs informations ont été fournies. Vous pouvez les approcher pour avoir accès à ces nouvelles. À notre niveau, nous n’avons pas le droit de les divulguer. Tout ce que nous pouvons dire, c’est qu’il s’agit de cinq personnes. Nous avons constaté un décès et eu un blessé grave et trois blessés légers.
Avez-vous des pistes concernant les responsables de cet enlèvement ?
Si nous disons qu’ils sont en bonne santé, cela veut dire que nous avons eu des bribes de nouvelles. Mais nous ne pouvons pas nous fier à cela, parce que nous n’avons pas vu de vidéos, ni de photos. Ces informations nous sont parvenues par d’autres moyens et nous y croyons.
Que vous dit le gouvernement sur la poursuite des recherches ?
Le gouvernement, depuis le début, nous a approchés. Tous les ministres du gouvernement sont venus nous apporter leur soutien au cabinet du Président Soumaïla et le Premier ministre s’est engagé à tout faire pour qu’il soit libéré. Je pense qu’ils sont en train de faire un travail sérieux avec les services de renseignements pour que le Président Soumaïla Cissé et ses compagnons soient libérés. Tout ce que nous demandons, c’est que cela se fasse en douceur, avec beaucoup de tact, qu’il n’y ait pas d’assaut. C’est tout ce que nous souhaitons. Ils ont beaucoup de moyens. Ils peuvent passer par des chefs de villages, ils peuvent passer par des prêcheurs, ils peuvent passer par des imams.
Propos recueillis par Germain KENOUVI
Journal du Mali