La renégociation du partenariat entre Areva et l’Etat du Niger se poursuit et devrait s’étendre au-delà du 31 décembre, terme du contrat d’exploitation de l’uranium nigérien au coeur de ces discussions, a indiqué lundi le groupe nucléaire public français.
« Les discussions se poursuivent. Le 31 décembre ne constitue pas une date butoir », a déclaré une porte-parole d’Areva à l’AFP, refusant de préciser l’état d’avancement des négociations.
« On n’est pas à quelques jours près, on n’est pas dans des échéances couperet », avait déjà dit le patron d’Areva, Luc Oursel, début décembre en marge d’un débat sur le nucléaire à Paris.
Niamey et Areva, groupe détenu à plus de 80% par l’Etat français, doivent renégocier un accord d’exploitation de l’uranium pour les dix prochaines années, des discussions qui occasionnent un bras de fer intense entre les deux partenaires.
Le groupe nucléaire français, premier employeur privé du Niger, y exploite deux mines d’uranium depuis le début des années 1970. Il extrait près de 40% de son uranium dans ce pays, qui est le quatrième producteur mondial de cette ressource mais aussi un des Etats plus pauvres de la planète.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait estimé début décembre que les négociations avec Areva étaient désormais « un jeu d’égal à égal » et répété que le partenariat avec le groupe nucléaire devait être « équilibré ».
Selon Areva, plus de 80% des revenus (taxes et dividendes) générés par les mines depuis leur création sont revenus à l’Etat du Niger.
Des chiffres que rejette l’ONG Oxfam, pour qui Niamey, entre 1971 et 2010, n’aurait perçu que 459 millions d’euros, soit 13% de la valeur totale des exportations d’uranium évaluées à 3,5 milliards d’euros.