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Union Nationale des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton du Mali (UN-SCPC) : 5 210 producteurs signent une pétition demandant le départ de Bakary Togola

Rien ne va plus entre le Bureau de l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali (UN-SCPC) dirigé par Bakary Togola et plusieurs producteurs de coton.  Ainsi, plus de 5 210 producteurs de coton de Fana, de Koutiala, de Kita et Sikasso viennent de signer une pétition demandant le départ pur et simple de l’actuel Bureau de l’UN-SCPC. Cette décision a été prise  après  une série d’Assemblées générales.

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C’est dans ce cadre qu’une motion de protestation a été envoyée au Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, au Premier ministre Moussa Mara, au président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé ainsi qu’au ministre du Développement Rural, Bocar Tréta.  D’autres structures comme la CMDT, la Mission de restructuration du secteur coton ont été également informées de la crise qui prévaut au niveau de l’UN-SCPC.

Selon le porte-parole des pétitionnaires, Gaoussou Sanogo de Koutiala, le Bureau de Bakary Togola est illégal puisque son mandat a pris fin depuis 2013, après un premier mandat. Selon lui, deux étapes majeures ont marqué le mouvement coopératif dans les zones de production cotonnière. Il s’agit, dira-t-il, de leur mise en place en 2007 sous l’emprise de la loi N°01 – 076 du 18 juillet 2001 et, depuis le 16 mai 2013,  de la substitution de la loi susvisée par l’acte uniforme OHADA sur le droit des sociétés coopératives.

« C’est en 2007 que les organes des organisations paysannes ont été élus pour un mandat de trois ans renouvelable une fois. En 2010, il n’y a eu aucun renouvellement et le mandat du Bureau de Bakary Togola a été prorogé jusqu’en 2013. C’est pour vous dire que Bakary Togola et son équipe ont été maintenus pendant deux mandats consécutifs » nous a confié Gaoussou Sanogo. Alors qu’il a été demandé aux pays membres d’harmoniser leur législation avec l’OHADA depuis le 16 mai 2013. Cette réforme prévoit quatre niveaux de structuration. Il s’agit de  la société coopérative des producteurs de coton (SCPC),  l’union, la fédération et la confédération.

S’agissant du renouvellement des instances, dira Gaoussou Sanogo, au lieu de cibler les structures de base, « c’est la confédération nationale qui a été installée dans  des conditions peu transparentes. A cet égard, c’est le Bureau sortant qui a été purement et simplement reconduit. De la même manière, les fédérations des sociétés coopératives des producteurs de coton, les unions des secteurs des sociétés coopératives des producteurs de coton ont été installées« .  Avant de préciser que  « le passage à l’acte uniforme de l’OHADA doit permettre au réseau coopératif de la filière cotonnière de se fortifier par non seulement une adoption des textes règlementaires de la base vers le sommet et d’autre part par un renouvellement des organes et instances d’une manière démocratique. Et cela aussi de la base au sommet et après l’adoption des textes règlementaires. Il nous parait anormal, dans un pays démocratique comme le Mali, que les instances et organes d’une structure soient reconduits du sommet à la base sans informer et tenir compte de l’avis des membres« . « Nous, exploitations cotonnières signataires de la présente pétition, demandons la dissolution de ces bureaux mis en place et l’application stricte  des réformes de l’OHADA » a-t-il conclu.

A.B.HAIDARA

SOURCE: L’Indépendant  du   29 nov 2014.
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