Pourtant, il y avait eu un contrôle du genre, il y a cinq ou sept ans de cela. A l’époque, seule la lenteur de l’opération était déplorable. Le contrôle d’un agent pouvait durer cinq bonnes minutes. Cet état de fait n’est rien à côté des affres de celui qui est organisé cette année sous l’ère IBK. La programmation du dernier contrôle physique des agents de l’Etat était fiable, l’opération était simple et respectueuse des obligations professionnelles des agents et de leur survie.
Cette année, une pagaille qui ne dit pas son nom s’installe tranquillement. Au niveau de l’éducation, en tout cas à Bamako, sur les deux rives, le risque du déroulement de l’opération jusqu’au congé de fin du premier trimestre, appelé congé de Noël est élevé.
Comment peut-on regrouper 15 établissements, plus l’académie et les Centres d’animation pédagogique Cap au même lieu de contrôle soit le Lycée Askia Mohamed pour la rive gauche.
Tous ces établissements scolaires et services sont programmés pour deux jours, 25-26 novembre par la même équipe, l’équipe 4. Cette équipe ne pourra pas faire le travail en deux jours si les écoles et les services scolaires restent regrouper, voire parquer(le mot n’est pas fort) au même endroit.
Le comble, le travail ne commence pas tôt : le 25 novembre, début de l’opération, le travail a commencé à midi, nous a confié un agent concerné ; le 26 novembre à 9h les portes de la salle de contrôle n’était pas ouverte. Partout c’est le dépit, la consternation et la colère chez les enseignants. ‘’Travailler dans les conditions difficiles avec un salaire à la limite du dérisoire et se faire payer dans les conditions similaires.
C’est vraiment l’enfer pour les fonctionnaires maliens, surtout les enseignants’’ s’exclamait un professeur d’enseignement technique. ‘’Si je ne suis pas contrôlé et mon salaire payé, je ne rentrerai pas en classe’’ disait un enseignant très en colère. Comme quoi, c’est aussi le paiement du salaire du mois de novembre qui est conditionné à ce contrôle physique mal pensé pour les écoles et services scolaires.
Tout le monde sait que le grand nombre des agents de la fonction publique sont à l’éducation. Une situation qui leur est d’ailleurs jeté à la face chaque fois qu’il y a une revendication occasionnant des règlements financiers. Alors pourquoi ne pas aller dans les écoles et les services scolaires (académie, cap…) comme ce fut le cas chez les autres corporations, pour effectuer ce contrôle physique ?
Pourquoi obliger les enseignants et agents des services scolaires à faire le pied de grue pendant des heures voire toute une journée au même endroit pour le même objectif ?
‘’C’est un manque de respect pour les enseignants’’ disaient certains, ‘’manque de sérieux de nos administrateurs’’ criaient d’autres. Le contrôle physique est une bonne chose en soi. Tous ou presque des agents concernés en ont conscience. Mais c’est son organisation qui est décriée.
En tout cas, au rythme où se déroule les opérations, des écoles seront paralysées si elles ne le sont pas déjà et cela jusqu’au congé de fin du premier trimestre, appelé congé de Noël, prévu à partir du 23 décembre. Le département de la fonction publique qui n’a pas fini de colmater toutes les brèches, sera –t-il encore pointé du doigt ?
Il y a déjà des préavis de grève de certains syndicats d’enseignement pour d’autres raisons. La question de salaire doit être toujours traitée avec diligence surtout si elle concerne les enseignants. Si ce n’est pas le cas, cela ne fera qu’en ajouter aux exaspérations. Les gouvernants sont avertis.
A bon entendeur…
DTS
Source: Le Potentiel