Polémique au Canada après la décision de l’université York. L’établissement a accepté la demande d’un étudiant, qui refusait de participer à des travaux en classe avec des filles. Le jeune homme invoquait des raisons religieuses. L’affaire fait grand bruit et a suscité une réaction du ministre canadien de la Justice.
L’affaire remonte au mois de septembre. Un étudiant, inscrit à un programme de formation à distance, a demandé par écrit à ne pas participer à certains ateliers en classe, afin de ne pas côtoyer de filles.
Son professeur avait refusé de se plier à sa demande, mais ce dernier a été rappelé à l’ordre par le doyen de la faculté. Malgré les recommandations de ses supérieurs, le professeur a cependant refusé de nouveau, et a médiatisé l’affaire, qui a pris un tournant politique.
Le code des droits de la personne invoqué par l’université
« La mixité hommes-femmes dans les établissements scolaires était au cœur du combat mené par nos soldats en Afghanistan », a tempêté jeudi le ministre fédéral de la Justice. « Un tel sexisme n’a pas sa place dans la société canadienne », a renchéri un député conservateur, tandis qu’une élue libérale qualifiait la requête de l’étudiant de ridicule.
Mais l’université maintient sa position, et invoque le code des droits de la personne d’Ontario pour la justifier. Le professeur qui refuse de se plier aux directives de l’établissement risque des sanctions disciplinaires.
rfi