Presque deux mois que le stratège journaliste et homme politique Soumeylou Boubèye Maïga est aux commande du gouvernement. Avec ses multiples initiatives, des choses bougent dans tous les sens. Sa mission était, sur instruction du chef de l’Etat, connue : il s’agit d’accélérer le redéploiement de la sécurité à travers la présence de l’Etat dans les localités du centre et du nord. Et surtout d’assurer l’organisation des élections régionales et présidentielles.
Tout semble suivre son cours, mais ses pièges et sa fabrique de situations compromettantes commencent à prendre forme. En commune II du district de Bamako, à la conférence régionale de l’ASMA, le chef du gouvernement, pas moins président du dudit parti, a clamé la fidélité et la responsabilité qui soutiennent leur engagement aux côtés du Président de la République IBK.
Les stratégies se dévoilent avec une lourde faute qu’a tenté, aussitôt, de corriger Soumeylou Boubèye Maïga. Comment peut-il, mettre le cureur sur la fin de la légalité du pouvoir présidentiel ? Oui la constitution l’a mentionné, mais pourquoi Boubèye y avait insisté ? Est-il en train de dévoiler le soubassement d’un plan qui le porterait à la tête d’une période intérimaire? Une source, très proche de la présidence nous confirme la furie du chef de l’Etat après cette annonce unilatérale et Kamikaze d’un chef de gouvernement qui n’a aucune légitimité pour ce faire : « Le grand chef était furieux contre Boubèye. Pourquoi donne-t-il des détails qui ne nous conforteraient pas ? » s’indigne un très proche d’un Président.
Plus tard, avant le JT de la nuit, le PM s’était empressé de faire un ramassé afin d’atténuer la révolte d’un chef qui n’accepte pas qu’on empiète sur ses attributions. L’atmosphère, la pression, le défi, autant d’éléments qui ont
La question dispose de son pesant d’or. On se rappelle encore tous du projet de révision constitutionnelle qui, s’il avait été adopté, aurait permis au Président sortant de poursuivre son mandat jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection. L’option n’aurait pas échappé à IBK, mais la vigilance de l’écrasante majorité du peuple a fait avorter le dessein de la bande au chef de l’Etat. Aujourd’hui, le président de la République est décidé à respecter le calendrier électoral de Juillet 2018. Surtout qu’il n’a aucune résistance des « Petits Messieurs » que les 500 millions n’ont pu réduire à la politesse du silence. Soumeylou Boubèye veut toujours tenir ses proches et ses adversaires dans des situations de chantage et de terreur.
Il a fini par convaincre Ladji Bourama, ce président dormeur, voyageur et acrobate dont la destination, durant cinq ans, n’est pas nettement définie. SBM, ce grand spécialiste de la sécurité, a manqué sa sortie à Mopti lorsqu’il affirmait mettre sur pied un dispositif consistant à traquer les bandits et les terroristes. Il est certes chevronné, mais par quelle magie et quels arguments pourrait-il vaincre des criminels que le monde entier n’a pu éradiquer ? Il y avait de la prétention, soutenue par une rassurance imaginaire.
L’heure n’est plus à la banalisation de la situation de notre pays. Ce centre, truffé de terroristes, constitue le plus grand défi. C’est par la surprise et les stratégies qu’on peut espérer mettre hors d’état de nuire ces forces qui, selon nos sources, ont replié sur la Mauritanie. Après la récupération de Dahirou Dembélé, un des putschistes qui ont sauvagement brutalisé l’actuel Premier Ministre et d’autres personnalités politiques, il faut imaginer la suite.
ABC
Source: figaromali