Une agence de l’ONU au Nigeria aide les lycéennes nigérianes ayant réussi à s’échapper après avoir été enlevées par des activistes de Boko Haram, a annoncé une responsable de l’ONU mercredi.

La majorité des 200 jeunes filles enlevées dans leur lycée en avril sont toutefois toujours portées disparues. Certaines d’entre elles qui avaient réussi à fuir leurs ravisseurs ont été violées alors qu’elles rentraient chez elles, a indiqué Rati Ndhlovu, la représentante du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) au Nigeria, au siège de l’ONU.

« Certaines des jeunes filles de Chibok qui se sont échappées ont été violées alors qu’elles fuyaient les insurgés. Elles ont rencontré des hommes seuls qui les ont violés puis rejetées. Il s’agit donc d’une double tragédie. C’est vraiment triste pour elles », a indiqué Mme Ndhlovu, qui a souligné que « la famille de l’ONU n’a pas oublié ces filles ».

L’agence a également dispensé des cours d’éducation sexuelle aux filles et a appris aux hommes et garçons des communautés à s’investir pour créer un espace sûr dans lequel les filles puissent retourner, a-t-elle indiqué.

Environ 270 filles de la communauté de Chibok dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, ont été enlevées le 14 avril par le groupe islamiste Boko Haram, qui a menacé dans une vidéo de vendre les filles. Des équipes de spécialistes de plusieurs pays recherchent les jeunes filles, mais peu de progrès ont été réalisés jusqu’à présent.

Xinhua