Même si les voix pour une réponse collective à la menace que représente la secte islamiste commencent à s’élever.

Par prudence, les délégations préfèrent s’abstenir de tout commentaire avant le conseil de paix et sécurité jeudi, et l’arrivée des chefs d’Etats vendredi dans la capitale Ethiopienne

Faut-il une intervention internationale pour lutter contre Boko Haram ?

Si oui, quel type d’intervention ?

Mardi, les ministres des affaires étrangères de l’Union Africaine n’avaient pas fini de débattre à Addis Abeba.

Réunis en conseil exécutif dont la clôture a été repoussée jusqu’à ce mercredi matin, ils ont passé du temps à discuter de la secte islamiste sans que la question ne soit tranchée.

Aucun pays membre de l’Union Africaine n’a jusqu’ici accepté de répondre aux questions relatives à ce sujet avant le conseil de paix et sécurité programmé jeudi soir. Mais dans les coulisses, de plus en plus de monde pousse pour une réaction collective. Cependant, les informations filtrent au compte-goutte.

Pour l’envoyée spéciale des nations unies pour le Sahel, Birout Gebre Selassie, ne pas agir collectivement serait la porte ouverte à une contagion de la menace à toute la région.

Menacé de près par l’étendue de la zone d’influence de Boko Haram, leTchad a décidé ce mois-ci d’envoyer des troupes sur le territoire camerounais. Idriss Déby pousse aussi pour la formation d’une force de réaction africaine.

Il ne reste finalement qu’à convaincre le Nigéria de la nécessité d’une telle intervention.

Or, une importante échéance électorale attend le géant africain le mois prochain.

En effet, le président Goodluck Jonhatan, qui a promis d’éradiquer la secte islamiste sans intervention étrangère est sensé remettre son mandat en février.

On comprend mieux pourquoi les délégations préfèrent attendre l’arrivée des chefs d’Etats vendredi.

Les débats s’annoncent houleux.

source : BBC