Ç’aura une des rares fois où l’unanimité sur un projet de loi est nuancée par des voix dissidentes. Il s’agit notamment de la loi abrogative de la loi portant Charte des partis politiques.
Deux voix de menées du CNT et non des moindres ont fait défection à son adoption par 102 suffrages favorables. Nos sources parlent du président de la CSTM Hamadoun Amion Guindo et celui du parti FAD, Nouhou Sarr, les seuls à avoir refusé leur caution à la mesure. On ne connaît pas les motivations du syndicaliste, mais il est loisible d’imaginer que l’ancien candidat aux législatives non moins ancien membre influent de l’aile politique de Transition n’est pas en rupture de ban avec son milieu naturel au point de renoncer totalement à ses origines ou de se boucher les issues d’un éventuel retour plus glorieux sur la scène. Ce faisant, Nouhou Sarr s’illustre en tous cas par un geste susceptible de faire oublier ses nombreuses prises de position l’ayant rendu méconnaissables aux yeux de camarades de lutte demeurés fidèles aux idéaux et engagements du M5 que son séjour au CNT a progressivement rogné. Y figure la question sur les avantages exorbitants des parlementaires qui tranchent avec la réduction du train de vie de l’Etat défendu tout au long des sorties du M5 – RFP.