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Retour à l’ordre constitutionne: Aliou Boubacar Diallo lance un Front de résistance

Dans une déclaration à l’occasion de la Tabaski, l’homme politique malien et entrepreneur, Aliou Boubacar Diallo a annoncé, dimanche 8 juin, la création du Front Patriotique de Résistance (FPR), en réaction à la dissolution de tous les partis politiques par les autorités de la transition. Pour le candidat arrivé en troisième position à la dernière présidentielle au Mali, le FPR se veut un mouvement de rassemblement et non un parti politique. Ce nouveau creuset entend mieux structurer une opposition fondée sur le droit, la justice et la souveraineté populaire.

Pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel, un nouveau mouvement a été lancé dimanche 8 juin 2025 par l’opposant et homme d’affaires, Aliou Boubacar DIALLO. Il s’agit du Front patriotique de résistance (FPR) porté sur les fonts baptismaux pour permettre un retour à l’ordre constitutionnel alors que les partis politiques sont dissous par le président de la transition.
Dans une déclaration publique mêlant vœux religieux et positionnement institutionnel, l’ancien candidat à la présidentielle de 2018, Aliou Boubacar DIALLO dénonce une série de violations de la Constitution et appelle les Maliens à se rassembler autour du respect de l’ordre républicain.
«Le Front patriotique de résistance s’adresse à des millions de Maliens, de l’intérieur comme de la diaspora, pour qu’ensemble, nous nous organisons pour que cette violation de notre constitution et cette prise de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles cesse », a fait savoir Aliou Boubacar Diallo dans sa déclaration.
À en croire l’opposant qui se trouve actuellement en exil, ce mouvement ne prône pas du tout la violence. Mais par des actions pacifiques, il compte sur le peuple malien pour pouvoir faire retourner les militaires dans les casernes et rétablir l’ordre constitutionnel en organisant des élections libres et transparentes dans un bref délai.
Dans sa déclaration, il appelle tous les citoyens « de l’intérieur comme de la diaspora » à s’unir contre la confiscation du pouvoir par des voies non constitutionnelles. Il affirme que « la transition doit maintenant prendre fin » et que le retour à un cadre démocratique est une condition de sortie de crise.
Le FPR repose sur une initiative baptisée V3R, à savoir : Vérité, Reconnaissance, Réparation, Réconciliation, articulée autour de la nécessité d’un processus de justice transitionnelle.
Il évoque la volonté de faire la lumière sur les événements qui ont conduit à la crise actuelle, de reconnaître les souffrances subies, d’engager des réparations pour les victimes, et de restaurer la cohésion nationale à travers une réconciliation inclusive.
Le projet s’inscrit également dans une perspective économique : Diallo évoque un plan de relance chiffré à plus de cent milliards de dollars, déjà discuté avec des partenaires internationaux, en attente d’un cadre politique stable et légitime pour se concrétiser.
Le 13 mai 2025, les autorités de transition ont pris un décret abolissant l’ensemble des partis et associations politiques, les accusant d’attiser les divisions et de faire obstacle au processus de refondation nationale.
Cette décision s’inscrit dans une séquence amorcée à la fin avril, au lendemain d’une « consultation nationale » controversée, qui avait recommandé l’abandon du multipartisme au profit d’un modèle dit de gouvernance unifiée.
La suspension des activités politiques avait été actée le 7 mai, avant que la dissolution ne soit formalisée six jours plus tard.
Plusieurs recours formés devant la justice malienne ont été rejetés, la Cour suprême ayant confirmé, le 27 mai, la légalité du décret présidentiel.
Peu de personnalités politiques se sont exprimées publiquement depuis la dissolution des partis.
La plupart des figures de l’opposition traditionnelle se tiennent à l’écart ou font face à des restrictions administratives.
Dans ce contexte, la prise de parole d’Aliou Boubacar DIALLO marque un tournant.
Elle remet en circulation un discours politique structuré, articulé autour de principes constitutionnels, dans un paysage institutionnel largement suspendu.
Le FPR pourrait ainsi devenir le premier pôle de résistance civile assumée depuis la mise à l’écart de la classe politique.
Il reste à savoir quelle sera sa capacité réelle de mobilisation, alors que les libertés d’expression et de réunion demeurent limitées.
En affirmant que la légitimité populaire « ne disparaît pas avec un décret», Aliou Boubacar DIALLO prend le risque d’une confrontation juridique et politique.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin
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