Face à la recrudescence des attaques ciblant les Forces armées maliennes (FAMa) ces derniers temps, les autorités administratives de Nioro du Sahel, Dioila, Sikasso, de Gao ont pris d’importantes mesures de sécurité destinées à circonscrire les menaces et à rétablir l’ordre public. À cet effet, elles ont instauré le couvre-feu dans leur circonscription respective en vue de durcir les dispositifs sécuritaires, après Tombouctou et Ségou.
Depuis quelques semaines, les groupes terroristes multiplient les attaques contre les positions de notre armée. Au nord, au centre et à l’ouest du pays, aucune zone n’a été épargnée par les hordes terroristes, sans foi ni loi, dont la stratégie est d’influencer par la terreur et l’horreur.
Consécutive à cette menace, des autorités administratives régionales de plusieurs localités ont pris des mesures restrictives en renforçant les dispositifs sécuritaires.
Après Tombouctou et Ségou aient donné le ton, respectivement mardi et mercredi dernier, les régions comme Gao, Sikasso, Dioila et Nioro du Sahel ont emboîté le pas.
Ainsi, le gouverneur de la région de Dioïla a décrété, par la décision, n°2025-154/GRD-CAB, l’instauration d’un couvre-feu d’un mois, renouvelable, sur toute l’étendue de la ville.
À compter du 4 juin, la circulation des personnes et des engins est strictement interdite de 22h00 à 6h00 du matin, à l’exception des ambulances et des véhicules militaires dûment autorisés.
Cette mesure vise à freiner les mouvements suspects en période nocturne, souvent propices aux actes de sabotage et d’attaque contre les forces de sécurité.
Dans le même temps, dans la région de Nioro du Sahel, le gouverneur a pris une décision qui interdit la circulation des véhicules à deux roues et des tricycles dans les villes et environs de Nioro, Diéma et Sandaré.
Ces moyens de transport, fréquemment utilisés par des groupes armés pour leurs déplacements rapides et discrets, sont désormais bannis jusqu’à nouvel ordre. La mesure vise à limiter les capacités de mobilité des assaillants, souvent responsables d’embuscades ou d’actes de harcèlement armé.
Par une décision corrélative, les autorités ont également réglementé la circulation des gros porteurs sur les axes stratégiques reliant Sébékoro à Diéma, Nioro à Gogui, et Diéma à Sandaré, exigeant des transporteurs d’être munis d’un ordre de mission spécifique.
Le couvre-feu sera appliqué quotidiennement de 22 h 00 à 6 h 30 du matin, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Durant cette période, toute circulation non autorisée est rigoureusement prohibée. Pour garantir le respect strict de cette disposition, des mesures de contrôle seront déployées par les forces de défense et de sécurité. Il est important de noter que des autorisations spéciales pourront être délivrées au cas par cas pour les services essentiels ou les situations d’urgence, sous réserve de justification.
Le gouverneur de la région de Sikasso a indiqué, jeudi, qu’en raison du contexte sécuritaire et dans le souci de préserver l’ordre public, la quiétude des citoyens ainsi que la sécurité des personnes et des biens, il est instauré un couvre-feu sur toute l’étendue de la région à compter du vendredi 6 juin 2025, de 22 h 00 à 6 h 30 minutes du matin, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Cette décision a été prise quelques heures après l’attaque terroriste contre le camp militaire de Mahou. Selon le document, des mesures de contrôle seront mises en place par les forces de défense et de sécurité pour veiller au strict respect de cette disposition. Seuls les véhicules des forces de sécurité, les ambulances, les convois disposant d’un ordre de mission officiel ainsi que les poids lourds empruntant les axes nationaux sont exemptés.
Ces décisions font suite à une série d’attaques meurtrières qui ont récemment visé les positions de l’armée, entraînant la mort de plusieurs de nos soldats, auxquelles les FAMa ont riposté en mettant en déroute les forces obscurantistes des terroristes.
PAR SIKOU BAH