Enfin, nous sommes de plain-pied dans la 4e République. Annoncée comme la panacée contre les maux de la République, la nouvelle Constitution a suscité tous les espoirs chez les Maliens, même si elle n’aura drainé vers les urnes que moins de la moitié des électeurs inscrits, soit 35% environ.
Ainsi votée, elle a fait son entrée en vigueur à la suite de sa promulgation par le Président de la Transition, ce en violation de ses dispositions particulières, selon lesquelles, la nouvelle Constitution entre en vigueur avec la prestation de serment du nouveau président. En tout état de cause, nos autorités, depuis, se sont repliées sur ladite constitution pour prendre toutes les décisions.
Comme quoi, la 4e République voulue et essayée pratiquement par tous les présidents de l’ère démocratique est désormais une réalité. Seulement voilà : depuis son avènement, les évènements peu orthodoxes n’ont de cesse de se multiplier. Du moins aux yeux des politiques maliens, qui viennent d’assister, impuissants, à la dissolution des formations politiques consécutivement à l’abrogation de la charte qui encadre leurs activités. En effet, au nom de la Refondation réclamé par des Maliens lors des assises dites de Refondation – et décidé par d’autres à la faveur de ce qu’on a désigné comme concertations des forces vives -, les autorités de la Transition ont acté en conseil des ministres, le 7 Mai, la dissolution des tous les partis politiques et associations à caractère politique. L’avènement du décret y afférent permettra de juguler tous les potentiels obstacles au moyen de poursuites judiciaires ou de mesures administratives de gestion de l’ordre public, conformément aux textes en vigueur.
Sont ainsi interdites désormais toute réunion des membres des partis politiques et d’organisations à caractère politique dissous. Et ça n’est pas tout. Les fondateurs, directeurs ou administrateurs ainsi que les présidents des organisations dissoutes sont également interdits de toute activité. Et miraculeusement, aux yeux des autorités de la Transition et soutiens, cette mesure ne porte aucune atteinte à la démocratie et au multipartisme. C’est du moins l’argument ayant prévalu à la caution que lui ont accordée les membres du Conseil National de Transition, l’organe législatif de la transition, qui a adopté la loi d’abrogation du gouvernement par 102 voix au bout de deux jours d’écoutes. Et quelques heures auront suffi pour sa promulgation ainsi que sa publication dans le journal officiel.
Alors que les politiques crient à la violation de la Constitution et des principes sacro-saints de la démocratie, la 4e République n’a pas encore fini de nous montrer ses visages.
Et pour cause : rien ne pourrait s’opposer désormais à l’octroi a nouvelle d’un mandat de président de la République sans expression de suffrages dans les urnes. Il s’agit d’une autre recommandation des derrières retrouvailles de Maliens triée sur le volet. Conséquence : si le retour à l’ordre constitutionnel figurait au nombre des priorités, il y a quelques mois, il est désormais relégué aux calendes. En attestent d’ailleurs les tendances du PAG du nouveau PM Abdoulaye Maiga. En effet, alors que l’octroi de 5 ans de mandats renouvelables au président de la Transition est dans l’air, le nouveau Général de Division, devant le CNT, a laissait entendre, vendredi dernier, que son gouvernement, avant toute élection, prend des dispositions politiques, sécuritaires et techniques afin d’éviter une crise post-électorale. Or il faut être dans les secrets des Dieux pour déterminer la fin de l’insécurité au Sahel. Ainsi, après avoir terminé avec les politiques, les autorités, au détour d’une volonté du peuple exprimée dans le cadre restreint de concertations, vont sûrement doter d’un mandat le Générale Assimi Goita, au bénéfice de ce qu’il convient d’appeler «démocratie à la malienne».
Comme quoi, la 4e République voulue et essayée pratiquement par tous les présidents de l’ère démocratique est désormais une réalité. Seulement voilà : depuis son avènement, les évènements peu orthodoxes n’ont de cesse de se multiplier. Du moins aux yeux des politiques maliens, qui viennent d’assister, impuissants, à la dissolution des formations politiques consécutivement à l’abrogation de la charte qui encadre leurs activités. En effet, au nom de la Refondation réclamé par des Maliens lors des assises dites de Refondation – et décidé par d’autres à la faveur de ce qu’on a désigné comme concertations des forces vives -, les autorités de la Transition ont acté en conseil des ministres, le 7 Mai, la dissolution des tous les partis politiques et associations à caractère politique. L’avènement du décret y afférent permettra de juguler tous les potentiels obstacles au moyen de poursuites judiciaires ou de mesures administratives de gestion de l’ordre public, conformément aux textes en vigueur.
Sont ainsi interdites désormais toute réunion des membres des partis politiques et d’organisations à caractère politique dissous. Et ça n’est pas tout. Les fondateurs, directeurs ou administrateurs ainsi que les présidents des organisations dissoutes sont également interdits de toute activité. Et miraculeusement, aux yeux des autorités de la Transition et soutiens, cette mesure ne porte aucune atteinte à la démocratie et au multipartisme. C’est du moins l’argument ayant prévalu à la caution que lui ont accordée les membres du Conseil National de Transition, l’organe législatif de la transition, qui a adopté la loi d’abrogation du gouvernement par 102 voix au bout de deux jours d’écoutes. Et quelques heures auront suffi pour sa promulgation ainsi que sa publication dans le journal officiel.
Alors que les politiques crient à la violation de la Constitution et des principes sacro-saints de la démocratie, la 4e République n’a pas encore fini de nous montrer ses visages.
Et pour cause : rien ne pourrait s’opposer désormais à l’octroi a nouvelle d’un mandat de président de la République sans expression de suffrages dans les urnes. Il s’agit d’une autre recommandation des derrières retrouvailles de Maliens triée sur le volet. Conséquence : si le retour à l’ordre constitutionnel figurait au nombre des priorités, il y a quelques mois, il est désormais relégué aux calendes. En attestent d’ailleurs les tendances du PAG du nouveau PM Abdoulaye Maiga. En effet, alors que l’octroi de 5 ans de mandats renouvelables au président de la Transition est dans l’air, le nouveau Général de Division, devant le CNT, a laissait entendre, vendredi dernier, que son gouvernement, avant toute élection, prend des dispositions politiques, sécuritaires et techniques afin d’éviter une crise post-électorale. Or il faut être dans les secrets des Dieux pour déterminer la fin de l’insécurité au Sahel. Ainsi, après avoir terminé avec les politiques, les autorités, au détour d’une volonté du peuple exprimée dans le cadre restreint de concertations, vont sûrement doter d’un mandat le Générale Assimi Goita, au bénéfice de ce qu’il convient d’appeler «démocratie à la malienne».
Amidou Keita