En Tunisie, le président de la République, Moncef Marzouki, le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, et le Premier ministre sortant Ali Larayedh, ont paraphé le lundi 27 janvier à Tunis, la nouvelle Constitution. Ce texte, historique, doit permettre à ce premier pays du printemps arabe de sortir d’une profonde crise politique, avec l’organisation d’élections dans l’année. Des scrutins qui deviennent désormais la nouvelle échéance pour les différents partis du pays.
Nouvelle cérémonie à Tunis lundi matin, pour la signature du texte de la Constitution. Une cérémonie plus formelle que celle de dimanche soir lors de son adoption, mais l’émotion était toujours présente.
Ce texte est une étape de plus dans la transition démocratique tunisienne mais seulement une étape; tout dépendra de la manière dont il sera interprété. Désormais, l’Assemblée a trois jours pour se prononcer sur le gouvernement annoncé par Mehdi Jomaa dimanche. Le vote devrait avoir lieu mardi.
S’il est accepté, ce gouvernement devra conduire la Tunisie jusqu’aux prochaines élections, législatives et présidentielle. Des élections qui deviennent la nouvelle échéance pour les partis. Les rivalités politiques devraient désormais avoir lieu sur le terrain.
Les partis vont devoir reconquérir leurs électeurs dont beaucoup ont été déçus. Ils vont également devoir combler le fossé entre les débats au sein de l’Assemblée et les difficultés socio-économiques que rencontrent les Tunisiens au quotidien.
Les disparités régionales et le taux de chômage font partie des points sur lesquels les électeurs risquent de demander des comptes à ceux qu’ils avaient élus en octobre 2011.
Il faut noter que l’Assemblée a annoncé pour ce mardi le vote de confiance du gouvernement de Mehdi Jomaa, qui aura pour principale mission d’organiser des élections dans l’année, dans un climat marqué par une profonde méfiance entre les islamistes et leurs détracteurs.