On dit souvent que : quand le chat n’est pas là, les souris dansent. La semaine passée au Mali, en l’absence du Premier ministre qui était à Kigali, alors que le président de la République se trouvait à Paris pour une visite d’Etat, protocolairement, la maison Mali fut confiée à Bocary Treta, numéro du gouvernement actuel. Voilà que ce dernier, pour des questions de gestion des instances, ne présidait plus les cérémonies de son département.
Il a fait appel à Ousmane Koné de l’Environnement pour présider certaines cérémonies, alors que lui-même restait au bureau pour veiller au grain. En l’absence des chefs, les ministres qui sont restés à Bamako, ont fait quartier libre, depuis le mercredi matin jour de l’audience du président avec Hollande.
Le jeudi aussi, ils sont restés à la maison pour suivre la conférence au siège de l’OCDE à Paris sur la relance économique et le développement du Mali. En tout cas, Treta était devenu patron partout, notamment dans les activités du Premier ministre. «Il en a même abusé», selon certains ministres qui étaient avec lui dans certaines activités gouvernementales.
Une machine à répondre…
Comme la messagerie vocale d’un téléphone portable, il existe désormais au Mali des gens qui ont comme pour mission de commenter, d’insulter, de s’attaquer aux écrits de la presse écrite sur les réseaux sociaux. Pour le comprendre, rien plus que de faire un tour sur le net où tous ceux qui ne flattent pas les actions gouvernementales sont copieusement insultés. Gare à vous, si vous dénoncez les pratiques de corruption, la délinquance financière, en un mot, qui tout ce qui n’est pas favorable au régime.
La machine à répondre est là pour vous couvrir d’insultes. En plus des hommes de media et autres personnes qui font des contributions, les politiques sont aussi attaqués par cette machine. Laquelle est gérée par le pouvoir actuel. À la faveur de la visite du président IBK, cette machine a commencé à répondre à tout le monde.
Ce qui gonfle l’audience des sites internet. En réalité, c’est le travail d’une à deux personnes qui, selon des informaticiens de la place, sont faciles à identifier, car les marques des machines, leurs lieux de connexion et même l’opérateur fournisseur d’internet peuvent faciliter tout cela. Ils ont intérêt à rester dans les règles de l’art, sans quoi certains informaticiens sont prêts à les démasquer. À malin, malin et demi.
62 membres
Selon la liste officielle remise à la partie française, qui était dans les dossiers de presse des journalistes français, la délégation conduite par le chef de l’Etat à Paris était composée de 62 membres. Le président et son épouse, 15 ministres, 2 députés dont Karim Keïta, l’ancien président Moussa Traoré, 2 avocats qui sont des collaborateurs du président malien. 6 chargés de mission à la présidence, 2 journalistes de l’ORTM et 3 cameramen, 2 journalistes d’Africable, une journaliste de l’Essor.
Aucun journaliste de la presse privée n’avait son nom sur cette liste officielle. Sur le même document, il y avait des informations sur la partie de la délégation qui a voyagé dans l’avion présidentiel (17 personnes) et la liste des personnalités proposées à la décoration au nombre de 12 dont le président de la République et son épouse Keïta Aminata Maïga.
Et 10 autres membres du gouvernement : Hamadou Konaté, ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord ; Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la Réconciliation nationale ; Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Anciens combattants ; Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères ; Cheickna Seydi Ahamady Diawara, ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine ; Mamadou Igor Diarra, ministre de l’Économie et des Finances ; Mohamed AG ERLAF, ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’État ; Mamadou Hachim Koumaré, ministre de l’Équipement, des Transports et du Désenclavement ; Boubou Cissé, ministre des Mines ; N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme.
Source: Le Reporter