L’Office central des stupéfiants a procédé dans la nuit de jeudi à vendredi aux environs de 1 heure du matin à une saisie record de chanvre indien (cannabis) de 1500 briques pour un poids de 2,7 tonnes.
L’opération de saisie a été amorcée par une information sur un véhicule semi remorque en provenance du Ghana et qui a rallié notre pays en passant par le Burkina Faso.
Les produits saisis étaient dissimulés, selon les enquêteurs, dans un compartiment du camion. C’est au moment où les trafiquants procédaient au déchargement du camion, dans une maison en chantier à Yirimadio-Kadobougou, que les éléments de l’Office central des stupéfiants sont intervenus. Mais les policiers n’ont arrêté pour le moment qu’un individu qui se présente comme le deuxième chauffeur du camion. Le chauffeur principal et le présumé propriétaire des stupéfiants sont activement recherchés.
Les enquêteurs ont raté de peu le chauffeur principal du camion à Daoudabougou après avoir été informés qu’il se trouvait dans ce quartier. Ils mettent cet échec sur le compte de le manque de collaboration des populations.
Cette saisie record montre que, de nos jours, les chemins du trafic international de drogue passent par notre pays. Selon les spécialistes, le Mali sert de pays de transit pour les trafiquants de la sous-région. En dépit des efforts des autorités pour lutter contre le trafic de drogue.
Selon une étude du Programme des Nations unies pour le contrôle international des drogues (Pnucid), les organisations criminelles utilisent les pays africains comme zone de passage de la drogue des pays producteurs vers l’Europe. On sait ainsi le rôle joué par le narcotrafic dans le déclenchement et la perpétuation de la crise dans le nord de notre pays.
Au Mali, justement, la loi décrète que la consommation de la drogue est un délit et son trafic un crime. Le trafic, la détention et le transport de la drogue constituent ainsi un crime punissable de 5 à 10 ans d’emprisonnement. La consommation est punie de 6 mois à 3 ans d’emprisonnement.
Abdoul Karim COULIBALY
Source : L’ Essor