En effet, dans un communiqué en date du 12 août 2024, les services des Douanes du Mali ont informé de la saisie d’une importante somme de 500.000 euros sur un homme d’affaire qui s’apprêtait à sortir du pays à destination du Congo Brazzaville. Les 500,000 euros ont été découverts dans un emballage de fortune à l’aéroport de Bamako.
Le communiqué précise que cette saisie intervient dans le contexte actuel de terrorisme international où la circulation des fonds doit être nécessairement tracée et contrôlée. Les contrevenants à cette mesure de contrôle des changes et de sécurité nationale s’exposent à la rigueur de la réglementation douanière. Et le bureau des douanes de l’Aéroport a la main particulièrement lourde dans la procédure dès qu’il s’agit de drogue ou de non déclaration de devises.
Pour la présente prise, le contrevenant avait emballé soigneusement les liasses d’euros avant de les cacher au fond d’un colis banalisé. Les agents des douanes, grâce à un système de profilage très avancé sur la base du renseignement, n’ont mis que quelques heures pour le démasquer. C’est dans la zone d’embarquement qu’il a été interpellé et confondu après la découverte des paquets de billets de banque.
Le mardi 20 août 2024, les services des Douanes dit avoir mis encore la main sur 70.000 euros non déclarés. Cette fois-ci, c’est un voyageur malien qui s’apprêtait à s’installer à bord d’un vol d’une compagnie internationale à destination de Dubaï via Addis Abeba.
Comme dans la plupart des cas, les agents des douanes ont exploité des renseignements précis sur le voyageur qui été pris en filature dès son arrivée à Aéroport. Comme le dernier cas, lui aussi, a minutieusement caché les liasses d’euros dans ses bagages. Seule différence, cette fois les billets d’euros étaient cachés dans le sac à dos.
Les responsables douaniers du bureau des douanes ont expliqué qu’en exécution des instructions fermes du Directeur General des Douanes, l’Insp. Gal Amadou KONATE, les sorties clandestines de devises sont traquées et punies avec la dernière rigueur.
La répression de la non-déclaration des devises à la sortie du territoire vise à s’assurer de la régularité des opérations de change en conformité avec le cadre réglementaire en vigueur, et aussi à lutter contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux.
La dernière saisie par les Douanes du Mali de devise étrangère à l’Aéroport Modibo Keita Sénou remonte au 21 Août 2024. Elle fait état de 10.300 dollars US. Selon la note d’information des services de la communication des Douanes, il a été saisi sur un voyageur sud-américain, un chilien à destination de l’Argentine qui été pris en profilage.
Il enregistre ses bagages comme les autres passagers, passe les différents contrôles sans encombre mais oublie que les douaniers surveillent ses faits gestes.
Grande fut sa surprise quand un agent des douanes vint à lui dans le plus grand respect pour lui tirer le ver du nez. Après quelques minutes de conversation, il est conduit dans un isoloir où les billets de dollars sont extraits de son sac à ordinateur portable.
La somme totale de 10.300 dollars US est immédiatement saisie, sur instruction du haut commandement douanier, pour les besoins d’enquête approfondie sur ses activités dans notre pays.
Le contrevenant mit en avant son statut contractant d’une société minière pour justifier la somme saisie. Quoi qu’il en soit, pour n’avoir pas déclaré la liasse de dollars, il s’est rendu coupable d’une infraction punie par le Code des Douanes.
L’intransigeance de la hiérarchie douanière s’explique par le fait que le terrorisme international se nourrit de fonds dont la provenance n’est jamais transparente. Et il appartient au service des douanes d’être en première ligne dans ce combat qui concoure à la sécurité et à la sûreté nationale. En tout cas, en quelques jours, ils ont multiplié les exploits avec la saisie près de 600.000 dollars que des individus cherchaient à faire sortir illégalement du territoire national.
Amara Condé
Source : Plume Libre