L’histoire de l’esclavage doit être racontée sans que soient dissimulés les actes d’inhumanité et d’humiliation vécus par nos ancêtres, de même que l’héroïsme qu’exigeait leur résistance qui a permis notre survie sur des terres étrangères.
Il existe un oubli volontaire des différentes facettes de la vie quotidienne de l’esclave, et de nombreux enseignants évitent de parler des tortures subies par nos ancêtres, en alléguant que nos enfants connaissent déjà de nombreuses difficultés et que le fait de rappeler des événements d’une extrême violence perpétrés par l’homme blanc chrétien esclavagiste affectera l’estime de soi de l’enfant et sera l’occasion de moqueries contre lui dans la classe.
Les éducateurs ont tort, car l’histoire ne devrait pas et ne peut être cachée et retouchée selon le bon vouloir des académiciens qui vivent en embellissant l’esclavage pour satisfaire la fausse démocratie raciale.
Pendant l’esclavage, diverses formes de tortures furent perpétrées indépendamment du sexe et l’âge. Les plus horribles concernent les enfants noirs, et dans la mémoire des Africains des États-Unis, elles renvoient à l’époque où ils étaient utilisés comme appât pour les alligators en Floride.
Peu après la guerre civile américaine, plusieurs images décrivant l’horreur de l’esclavage comme un affront à la population noire furent créées. Elles évoquaient particulièrement les souvenirs des enfants noirs servant d’appâts. Sur cette image (ci-dessous), on note à quel point l’image de l’enfant est bestiale.
Les alligators sont la thématique de ces images. L’analyse d’une vaste collection d’artefacts appartenant à des racistes, avec des images d’Afro-Américains révèle plusieurs questions d’intérêt commun. L’une d’elle est la représentation de la population noire (souvent à poil), en particulier les enfants, comme de la nourriture pour les alligators. On peut retrouver des images des Noirs comme “appât pour Alligator” sur des gravures, des cartes postales, et même sur la publicité de produits. Certains articles modernes relient toujours les Noirs aux alligators affamés.
Afrik