Suite à répression policière de la marche du samedi 02 juin, les responsables de la coalition pour l’Alternance et le changement et d’autres partiis politiques et associations étaient face à la presse hier, dimanche 3 juin 2018, à la maison de la presse .Objectif : condamner la répression contre des manifestants le samedi dernier et informer les hommes de medias de la tenue d’une autre marche le vendredi 08 juin.
Cette conférence de presse animée par Tiebilé Dramé, l’honorable Amadou Thiam, Ras Bath, Mohamed Ali Bathy , Laya Amadou Guindo du mouvement ‘’Bandeya ton’’ , a enregistré la présence des candidats à l’élection présidentielle dont l’honorable Soumaila Cissé, Alou Boubacar Diallo, Mamadou Igor Diarra…
D’abord, l’honorable Thiam a lu le communiqué de condamnation de la répression. Pour ces acteurs, la répression de la marche du samedi dernier traduit la volonté du gouvernement d’en découdre avec les forces progressistes et la société civile. « Le prétexte de l’interdiction de la marche ne justifie point cette attitude belliqueuse des forces de l’ordre commanditée par le pouvoir », écrivent-ils. A les en croire, les policiers ‘’bourreaux’’ qui ont fait cette répression avaient reçu 4000 f comme frais de motivation. Les organisateurs exigent aussi la démission du premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga. L’honorable Thiam a profité de l’occasion pour informer les hommes de medias de l’organisation d’une autre marche pacifique le vendredi 08 juin.
Le candidat et président des APM, Mohamed Ali Bathily dénonce avec la dernière rigueur la répression de la marche. Pour lui, cette répression est une violation flagrante de la loi pour laquelle les Maliens se sont battus. L’ancien ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières tacle le premier ministre Soumeilou Boubeye Maiga. Pour lui, cette répression n’est commanditée que par SBM toujours présent dans les affaires sombres. « Soumeylou Boubeye Maiga est un larbin au service du président IBK. C’est un homme d’ombre dans des affaires sombres », a-t-il révélé.
Le candidat, Mohamed Bathily va loin : « Soumeylou Boubeye Maiga se croit homme d’Etat mais il n’est qu’un voleur d’Etat ». L’ancien collaborateur d’IBK ne fait pas cadeau à celui-ci. Il estime qu’IBK a autorisé la répression de la marche parce qu’il a peur. « IBK a peur. C’est un homme peureux. La peur est dans son camp », a-t-il dit comme pour dire que la cote de popularité d’IBK est en chute. Avant de terminer, il qualifie la majorité présidentielle de coq mort de la démocratie malienne.
A son tour, Tiebilé Dramé loue la bravoure de cette jeunesse qui, sous l’effet du gaz lacrymogène, était déterminée à marcher pour une cause noble. Pour lui, certains acteurs de la démocratie dont le PM sont devenus des acteurs du fascisme rampant. A croire au président du parti du bélier blanc, le directeur de la police, le ministre de la sécurité intérieur, le premier ministre et le président de la république ont donné l’instruction aux policiers de gazer tous les responsables de la marche. Sur la question de trouble à l’ordre public, l’ancien leader de l’UNEM a été clair : « C’est la police qui a provoqué le trouble à l’ordre public sur instruction du premier ministre et du président de la république ».
Par ailleurs, Tiebilé Dramé a informé les hommes de medias de l’organisation d’une autre marche le vendredi 08 juin pour réclamer la tenue d’élections libres et transparentes, la libération de l’ORTM et contre la violence policière. « Nous allons marcher pour les obliger à respecter les droits fondamentaux de la démocratie. Qu’ils sachent que le fascisme rampant ne marchera pas », a-t-il déclaré.
A son tour, le leader du Collectif pour la Défense de la République, Ras Bath déplore le recul dans la démocratie malienne. Pour lui, IBK, à travers cette répression, est retourné dans la mentalité de Moussa Traoré. Aussi, selon lui, Soumeylou Boubeye Maiga qui se battait pour la démocratie est devenu le violeur des principes de cette même démocratie. Avant de terminer, il a invité les citoyens à sortir massivement le vendredi 08 juin pour réclamer leurs droits.
Les candidats Soumaila Cissé, Alou Boubacar Diallo, Mamadou Igor Diarra … ont tous dénoncé la répression de la marche par le régime IBK et appellent les Maliens à l’Alternance le 29 juillet .
Il faut aussi noter que l’ONU a, à travers un communiqué, condamné ladite répression et a invité le gouvernement au respect des droits de manifester même pendant l’état d’urgence.
Boureima Guindo
Le Pays