Le Maréchal Idriss DEBY ITNO (68 ans) est mort. Les armes à la main. En bon stratège et technicien aguerri des combats à l’arme lourde. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, avant son départ pour le front, des divergences avaient surgi entre des officiers Zaghawas (ethnie du Maréchal DEBY) divergences. Deux camps se sont affrontés sur l’option de s’y rendre ou pas au front. Selon des sources autorisées parvenues à Confidentiel Afrique, son fils, Mahamat Idriss DEBY, actuel Chef du Conseil militaire de transition mis en place ce mardi 20 Avril 2021, s’y était opposé farouchement à ce que son Père aille sur la ligne de front. Des querelles qui ont duré une heure, souffle notre source. Le patron des services de renseignements Tchadiens lui avait passé un coup de fil d’une vingtaine de ministres pour surseoir à sa volonté et engagement d’aller au front. Selon nos informations recoupées, Idriss DEBY ITNO en compagnie d’une poignée restreinte de l’appareil sécuritaire militaire a quitté le palais présidentiel nuitamment sans en avoir informé certains généraux. Des informations autorisées renseignent que Idriss DEBY aurait reçu deux balles dans le dos dans la confusion des assauts. Une source a soufflé à Confidentiel Afrique, que ces deux balles ont été fatales au Maréchal. Lequel avait dû être évacué en urgence pour lui administrer les premiers soins. Son fils Mahamat Idriss DEBY se rendant compte que les jours de son Père de Maréchal étaient comptés s’est organisé en amont avec des officiers ultra- proches affidés de l’ex- homme fort de N’Djamena. Des sources ont fuité du palais de NDjamena et informent qu’un Serment attribué au Maréchal fait état d’un programme de gouvernance politique et militaire qu’il voulait après sa mort. Certains officiers ont eu accès à ce document. Ce qui explique cette harmonie des postures de la part des officiers qui ont vite mis sur place ce Conseil national de Transition composé de 11 officiers supérieurs de l’armée tchadienne. En vue de respecter la mémoire du Guerrier Maréchal DEBY ITNO, les officiers ont décidé à l’unanimité de mettre à la tête de ce Conseil le fils Mahamat Idriss DEBY. Cette mort soudaine du Maréchal DEBY est née de la fissure entre des officiers de l’ethnie Zaghawa du Maréchal qui a disjoncté et fragilisé le haut etablishment militaire dans la gestion de cette crise sécuritaire que vit le Tchad depuis quelques jours. Le malaise était profond depuis le déclenchement de l’affaire Yaya Hilo, cousin du Maréchal DEBY ITNO. Ce dernier a succombé aux côtés d’un de ses gardes de corps et deux généraux proches qui l’avaient suivi à la ligne de front.
Paris et les USA lâchent le Maréchal DEBY ITNO
Selon des sources diplomatiques autorisées et parvenues à Confidentiel Afrique, le palais de NDjamena a attendu, en vain, les informations des forces armées françaises sur des images d’avancée des colonnes vers la capitale. Bizutage premier degré de Paris qui n’a pas ou peu collaboré avec l’armée tchadienne. Plusieurs coups de fils téléphoniques de NDjamena n’ont pas servi à grand chose, souffle notre source anonyme. Paris prend ses distances, Washington de son côté somme tous ses ressortissants de quitter le territoire tchadien. Sans même demander un avis courtois au ministre des Affaires Étrangères du Tchad sur la situation. Selon nos informations, c’est le 18 Avril 2021 qu’un avion spécial d’Air France affrété par Paris s’est posé à NDjamena pour transporter la communauté américaine dont des diplomates. Paris et Washington avaient t’ils l’assurance de la fin du pouvoir du Maréchal Idriss DEBY ITNO ?
Le 19 avril Idriss Déby Itno avait été déclaré vainqueur de la présidentielle tchadienne avec 79,32% des voix, pour un sixième mandat. Le défunt ne voulant pas laisser le pouvoir aux rebelles avait préparé la transition. Un conseil militaire est dirigé depuis ce mardi matin par son fils le Général Mahamat Idriss Déby âgé de 37 ans. Un général avec quatre étoiles et commandant de la garde présidentielle, redoutable stratège et habitué des combats. On l’avait vu au Mali aux premières heures de la rébellion djihadiste salafiste au Nord Mali.
Depuis ce jour, le gouvernement et l’assemblée nationale ont été dissous par le Conseil militaire de transition qui promet des élections démocratiques.
Pour rappel, Idriss Déby, 68 ans, militaire de carrière s’est emparé du pouvoir en 1990 à l’issue d’un coup d’État. Il a été promu au rang de Maréchal en août dernier.
Par Ismael AIDARA et Maguette MBENGUE ( Confidentiel Afrique)