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Tabassage de journalistes au Mali : Amidou Diarra « Dragon » le plus touché !

Les responsables de la presse privée malienne ont fait faire une marche de soutien, on sait vraiment pourquoi au fond, pour soutenir et partager. Des propos de circonstances ont été tenus qui ne relent pas forcement le dilemme des Maliens face au drame. Les journalistes maliens sont avant tout maliens dans certaines circonstances. C’est le cas face à la tragédie de Claude et Ghislaine.

Le Malien est forcement ému face à la mort. Mais, désormais, il y a un mais. Cela été le cas face à ces deux morts brutales : pour dire toute la vérité, les Maliens ont eu le cul entre deux chaises. Celle qu’on nomme la « communauté internationale » ne mesure pas le sentiment d’humiliation, de colère et de frustration du Malien qui ne s’expriment pas ; dans un monde oû la communication est tout. Donc, les Maliens n’ont pas aimé la mort des innocents. En même temps, ils souhaitent que cela « ouvre les yeux de la France » (Papa Hollande le ‘sauveur » n’est plus d’actualité).
Le grand homme de media, Amidou Diarra dit Dragon est très certainement comme tous les autres Maliens. Mais, journaliste, il est comme nous tous : quad tu déchires le ventre d’un journaliste, il n’en sortira qu’un autre journaliste. C’est ça la mondialisation et pas autre chose. Tous les journalistes du monde se savent les mêmes et souffrent tous des drames qui touchent l’un d’eux. Dragon n’échappe pas au lot.
Mais force est de croire que ses sentiments à lui face au drame est encore plus compliqué que pour nous autres qui sommes debout. En effet, Dragon est couché, malade. Il est blessé et souffre beaucoup.

Deux jours avant le drame de Kidal, il pilotait sa « jakata » neuve, sur la fameuse Rue 18 de Medinacoura (Sofa king à l’origine) vers 22 heures 30. Pour aller vite, une bande d’une douzaine de gaillards  est venue en sens interdit pour lui barrer la route, l’entourer et l’agresser. Amidou sait se battre et n’a pas peur. Il est allé au nord et filmer les combat sous le feu avec l’armée malienne et Serval (dommage que ni l’Ortm ni Africable n’ont pu en faire profiter les Maliens). C’est tous cela qui l’a sauvé cette nuit. Car, la bagarre a été vraiment engagée é cette nuit là Rue 18. Dragon a été cerné de tous les cotés et un gaillard, derrière lui, l’étranglait très fort et c’est en voulant se dégager que Dragon est tombé, le front contre le goudron. C’est cela qui fait le plus mal à notre confrère Et pour dire toute la vérité, un des assaillants avait une arme de poing dont il a enfoncé le canon dans les cotes de l’agressé.

Amidou a été agressé à deux pas de chez lui par des malfrats du coin et qui le connaissent très bien. Pourquoi ? On ne brigande pas une moto «Jakarta à douze ou quinze ; on braque à deux ou trois généralement.

Ce qui est sûr est que l’assassinat de deux journalistes français a totalement éclipsé l’agression de Dragon. Ses confrères n’ont eu la moindre attention à son égard. Frustrant non ?
 

 

Source: Le Matin

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