Il faut noter que ce financement s’inscrit dans un programme triennal conclu entre le Mali et le FMI, visant à appuyer les efforts du gouvernement dans le cadre de la stabilisation macroéconomique, de la mobilisation accrue des ressources internes et de la réalisation des objectifs de développement durable, notamment dans les secteurs sociaux de base.
En effet, dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion du Conseil d’administration, le FMI a salué les progrès réalisés par les autorités maliennes, malgré un contexte national et régional marqué par de fortes turbulences. Le Mali, confronté à des défis multidimensionnels avec en toile de mur une crise sécuritaire persistante, les impacts du ralentissement économique mondial, les effets du changement climatique ainsi que les pressions inflationnistes, a su maintenir une trajectoire de réforme jugée encourageante par ses partenaires techniques et financiers.
« Ce décaissement traduit la confiance du FMI dans les mesures entreprises par les autorités maliennes pour assainir les finances publiques, améliorer la gouvernance et renforcer la transparence dans la gestion des ressources publiques », souligne l’institution de Bretton Woods dans son communiqué.
Ainsi ce soutien financier va fortement contribuer à réduire les déséquilibres budgétaires, stabiliser le cadre macroéconomique, et soutenir les dépenses publiques essentielles, notamment celles liées à la santé, à l’éducation, à l’agriculture, ainsi qu’à la protection sociale.
Le FMI insiste néanmoins sur la nécessité pour le gouvernement malien de garantir une utilisation rigoureuse et transparente des fonds débloqués. Il s’agit pour les autorités de renforcer les mécanismes de contrôle interne, de lutter contre la corruption, et d’assurer un suivi régulier des projets financés par ces ressources.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousseini Sanou, a salué cette décision qui, selon lui, reflète l’engagement constant du gouvernement en faveur de la bonne gouvernance et de la relance économique. Il a assuré que les ressources allouées seront prioritairement orientées vers les couches les plus vulnérables et les secteurs à fort impact social.
Ce décaissement de ces 74 milliards de francs CFA intervient à un moment où le Mali cherche à renouer durablement avec la croissance. Cette annonce pourrait également encourager d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux à renforcer leur appui au pays, à travers des appuis budgétaires, des investissements dans les infrastructures ou encore des projets de coopération technique.
Issa Djiguiba
Source: Le Pays