Parmi les réalisations prévues, figure la construction d’une voie de contournement à Sebenikoro, un quartier de la capitale particulièrement touché par les inondations lors de la dernière saison des pluies. Cette nouvelle route, selon la ministre des Transports et des Infrastructures, Dembélé Madina SISSOKO, est devenue une nécessité urgente. Elle permettra non seulement de prévenir les inondations récurrentes dans la zone, mais aussi de désengorger la circulation dans cette partie très peuplée de Bamako. D’un coût de près de quatre milliards de francs CFA, la voie partira de Fafiabougou Koda pour rejoindre la route de Siby, en passant par Dorodougou, Kanadjiguila, Ouinzinbougou et Mamaribougou.

La ville de Bla bénéficiera également de ce programme à travers les travaux de surcreusement des caniveaux encerclant la cité. L’objectif est d’évacuer plus efficacement les eaux de ruissellement, souvent à l’origine d’importants dégâts matériels. Le coût de cette intervention est estimé à environ quatre cents millions de francs CFA.

Présente lors de la signature, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sahel, Clara De Sousa, a souligné l’importance de ces projets dans un contexte de dérèglements climatiques de plus en plus marqués. Elle a rappelé que ces financements s’inscrivent dans une réponse globale à travers une fenêtre spéciale mobilisée par l’institution pour faire face aux crises climatiques et autres urgences.

1milliard 600 millions de francs CFA pour la réhabilitation du pont de Kassaro

Comme si une bonne nouvelle n’arrive pas toute seule, une autre signature, cette fois-ci avec la société chinoise COVEC, une convention pour la réhabilitation du pont de Kassaro, endommagé par les intempéries de l’année dernière dans le cercle de Kita. Ces   dégâts ont paralysé la liaison ferroviaire entre Bamako et Kayes, privant de nombreux usagers d’un moyen de transport essentiel.

Le coût de cette réhabilitation est estimé à un milliard six cents millions de francs CFA, pour un délai d’exécution fixé à quatre mois. Le responsable de COVEC a salué la confiance renouvelée par les autorités maliennes à l’égard de son entreprise. La ministre Dembélé Madina SISSOKO a, de son côté, rassuré que le matériel roulant nécessaire à la reprise du trafic ferroviaire est disponible. Une fois les travaux achevés, le train voyageur devrait donc reprendre son souffle sur l’axe Bamako-Kayes, au grand soulagement des riverains et des usagers nostalgiques de cette liaison historique.

Issa Djiguiba

Source: Le Pays