Les Nations unies ont confirmé, jeudi 6 février, un accord pour permettre la sortie des civils de la ville syrienne de Homs assiégée et l’entrée d’aide humanitaire. L’ONU affirme être prête pour intervenir. De la nourriture et du matériel médical sont prépositionnés à la périphérie de la ville.
L’ONU préfère parler pour le moment de « pause humanitaire ». L’armée syrienne assiège la ville depuis juin 2012, soit plus de 600 jours de calvaire pour ses habitants. Près de 3 000 civils sont ainsi pris au piège et manquent de tout, d’eau potable, de vivres, de médicaments. Les combats sont quotidiens. Comme d’autres villes, Homs est bombardée aussi par des barils de TNT largués par l’aviation syrienne.
A présent, l’accord semble être conclu et s’il n’est pas dénoncé, les organisations non gouvernementales vont pouvoir acheminer tout ce dont les habitants manquent et ceux qui veulent quitter l’enfer de Homs le pourront.
La ville, la troisième du pays, est considérée comme le foyer ou la capitale de la contestation syrienne. A Genève, les belligérants devaient s’entendre sur un accord politique pour l’avenir de la Syrie. Rien de tel. L’accord humanitaire sur Homs en revanche est le premier signe de bonne volonté du régime syrien et rien ne dit qu’il sera suivi par d’autres dans les semaines à venir.