Au moins 37 civils ont péri mercredi dans des raids aériens de l’armée syrienne sur une région rebelle à l’est de Damas, en représailles à des roquettes tirées par les insurgés sur Damas qui ont fait 13 morts, selon une ONG
L?Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a en outre fait état de 120 blessés en précisant que le bilan des morts risquait de s’alourdir car de nombreuses victimes se trouvaient dans un état critique.
Les raids ont visé les localités de Douma, Sabqa, Kafar Batna et Hammouriyé.
Le photographe de l’AFP a vu des dizaines de corps dans des linceuls en plastique avec leur nom écrit au marqueur noir. Tous ont la tête ensanglantée. Parmi eux figurent deux enfants avec sur le visage jauni du sang coagulé.
Dans la clinique, un jeune enfant assis à même le sol a les jambes en sang près d’autres adultes allongés qui reçoivent des soins.
Ces raids font suite à des tirs de roquettes des rebelles sur la capitale, selon le ministère de l’Intérieur.
Le ministère, cité par la télévision officielle, a indiqué que huit personnes, dont une femme, avaient été tuées et 60 blessées mercredi à Damas par des tirs de roquettes provenant de secteurs rebelles autour de la capitale.
La télévision a aussi fait état de dégâts matériels dans ce “bombardement terroriste de quartiers résidentiels de Damas”, reprenant la terminologie officielle pour désigner les opposants armés au régime.
L?OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne qui dispose d’un large réseau de sources à travers laSyrie, a fourni pour sa part un bilan plus lourd avec treize morts, dont dix civils. Selon l’Observatoire, plus de 50 projectiles ont été tirés sur plusieurs quartiers du centre de la capitale.
Parmi les victimes figure Kassem Yehya, directeur adjoint du laboratoire des antiquités syriennes, tué par la chute de cinq obus sur la citadelle de Damas, où il travaillait, a indiqué à l’AFP le directeur général des Antiquité et des musées de Syrie Maamoun Abdulkarim.
Selon lui, un autre obus est tombé devant le musée de Damas tuant un passant. Les deux sites se trouvent au centre de la capitale.
Les quartiers résidentiels de la capitale sont régulièrement la cible de tirs de roquettes des combattants de la rébellion positionnés autour de Damas, alors que les forces gouvernementales mènent des raids aériens et des bombardements à l’artillerie sur les secteurs contrôlés par les insurgés.
Des ONG des droits de l’Homme ont régulièrement dénoncé des tirs de roquettes aveugles sur la capitale, les assimilant à des crimes de guerre.