Le paysage syndical de l’éducation nationale s’est élargi le 11 avril dernier, avec la création du Collectif des enseignants des écoles privées du Mali (CEEPM). Son objectif : organiser les enseignants du secteur privé afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Le CEEPM regroupe les maîtres des trois ordres d’enseignement : fondamental, secondaire et technique et professionnel.
Le CEEPM revendique l’adoption d’une convention collective pour les enseignants du secteur privé. Son secrétaire général, Abdoulaye Fotigui Berthé, dirige un bureau de 41 membres pour un mandat de 5 ans renouvelables. Après la mise en place du bureau syndical local de la Commune I, le 11 avril à l’école fondamentale « Moribougou » de Boulkassoumbougou, le Collectif des enseignants des écoles privées a organisé, le 17 mai, une assemblée générale pour installer le bureau local syndical de la Commune II.
Présidée par le secrétaire administratif du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), Issiaka Traoré, l’assemblée générale s’est déroulée au Groupe scolaire « Nelson Mandela » à l’Hippodrome. A l’issue des travaux, Abba Diagouraga a été désigné nouveau secrétaire général du bureau syndical local du CEEPM de la Commune II. Sa priorité : renforcer et consolider l’entente, la paix, l’entraide, l’esprit de solidarité et la cohésion au sein de son bureau. Il s’engage à discuter davantage avec les promoteurs des écoles privées afin de trouver des solutions aux problèmes des congés et vacances précoces et anticipés.
Abba Diagouraga a promis de s’employer à obtenir l’alignement des salaires des enseignants des écoles privées sur ceux des écoles publiques de la commune. Il s’engage à faire inscrire tous les enseignants de la Commune II à l’Institut de prévoyance sociale (INPS) et à l’Assurance maladie obligatoire (AMO).
Le secrétaire administratif du SNEC a rappelé les deux options dans la mise en place d’un bureau syndical : le consensus et les urnes. Pour installer un bureau syndical consensuel, on passe par une commission d’organisation. A défaut, des élections sont organisées pour permettre aux militants de choisir librement leurs représentants, a expliqué Issiaka Traoré.
S. Y. WAGUE
source : L Essor