En suspendant les activités des partis politiques, le gouvernement, selon plusieurs analystes, restreint la participation politique et affaiblit la représentation des diverses voix et opinions au sein de la société malienne. « Cela pourrait compromettre la légitimité et l’efficacité du dialogue en affaiblissant la diversité des perspectives et des idées qui devraient être prises en compte dans les discussions ».
De plus, la suspension des partis, mouvements et associations politiques entrave les efforts visant à créer un environnement politique inclusif et ouvert, élément essentiel pour garantir la réussite du dialogue inter-malien. Sans la participation active des partis politiques et de leurs membres, il serait difficile d’atteindre un consensus sur les questions clés et de parvenir à des accords durables.
La suspension des activités des partis politiques risque de compromettre la crédibilité et l’efficacité du dialogue inter-malien en sapant la représentativité et l’inclusivité du processus.
Pour que le dialogue aboutisse à des résultats significatifs et durables, il est impératif que toutes les parties prenantes, y compris les partis politiques, les mouvements et associations politiques soient pleinement engagées et libres de participer sans contraintes ni ingérence extérieure.
A cette allure, tout prouve que ce dialogue tant attendue par les autorités de la transition, ressemblera à tout sauf à une initiative inclusive. On peut chanter un dialogue entre les fils et filles du pays et créer les conditions pour qu’une catégorie spécifique de la société malienne s’auto-exclue.
Mohamed Keita
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Suite a la suspension de leurs activités par le gouvernement : Le Dialogue inter-Maliens boycotté par des partis, regroupements de partis politique
Au lendemain de la suspension de leurs activités, les partis, regroupements de partis et organisations de la société civile signataires de la déclaration du 31 mars 2024 disent désormais boycotter les activités organisées par le gouvernement, y compris le dialogue inter-Maliens ».
Les partis, regroupements de partis et organisations de la société civile signataires de la déclaration du 31 mars 2024 disent avoir appris avec stupéfaction, la décision des autorités en place, de suspendre les activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations. Après avoir mis à nu le caractère inconstitutionnel du décret, le partis disent le rejeter, et affirment « qu’à partir de cet instant, elles vont non seulement l’attaquer devant toutes les juridictions nationales et internationales indiquées, mais aussi qu’elles ne participeront, dans ces conditions, à aucune activité organisée par le gouvernement, y compris le dialogue inter-Maliens » dont la phase communale a commencé samedi 13 avril 2024.
Si un communiqué global a été fait au nom des partis et regroupements de partis, plusieurs formations politiques notamment l’Adéma PASJ, le RPM, la CODEM, Yelema ont chacun demander à leurs structures de base de Bamako, de l’intérieur du pays et de l’extérieur ne pas prendre part au Dialogue inter-malien.
Djibril Diallo