Quinze personnes ont été placées en garde à vue samedi à Lille, après une vaste opération de police en réaction à des fusillades le 19 janvier et pour démanteler un trafic de stupéfiants, a-t-on appris auprès du parquet.
Cette vaste opération, qui a mobilisé quelque 250 policiers, a été ordonnée par le procureur et un juge d’instruction de Lille “en réaction aux fusillades de la semaine dernière”, dont l’une a grièvement blessé un étudiant de 20 ans à la sortie d’une boite de nuit du quartier de Moulins et “pour démanteler un trafic de stupéfiants”, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre.
Des opérations ont également eu lieu concomitamment à Roubaix et Villeneuve d’Ascq, selon la Voix du Nord.
Les quinze personnes placées en garde à vue, parmi lesquelles des mineurs et de jeunes majeurs, sont défavorablement connues des services de police, selon le procureur.
Des policiers de la DDSP, de la sûreté départementale, de la sûreté urbaine, de la police judiciaire et également du GIPN et du Raid ont été mobilisés, avec un escadron de gendarmes mobiles. “La détermination est totale, de la part du parquet, du préfet, de la police et de la mairie”, a indiqué le procureur.
“Je ne baisserai pas les bras face à des individus qui n’hésitent pas à tirer à l’arme automatique sur des personnes ou des véhicules”, a-t-il ajouté, soulignant que “des résultats significatifs ont déjà été obtenus dans la zone de sécurité prioritaire (ZSP) de Lille, où ont eu lieu les fusillades du 19 janvier.
Les policiers, assistés de cinq chiens, cherchaient des stupéfiants, ainsi que des armes, mais le parquet n’a pas souhaité communiquer dans l’immédiat sur les saisies réalisées.
L’opération s’est notamment déroulée rue Jean Jaurés, non loin de l’endroit où un jeune étudiant de 20 ans a été touché par sept balles dans la nuit du 18 au 19 janvier. Blessé aux jambes et au bas-ventre, il est toujours hospitalisé, mais son pronostic vital n’est plus engagé, selon le parquet.
© 2014 AFP